Myriam MONTOYA – (Colombie)
Poète, romancière et traductrice, Myriam Montoya est née en 1963 à Bello en Colombie. La situation politique difficile de la Colombie des années 90 (régime autoritaire, guérilla, narcotrafic, assassinats…) l’oblige à quitter son pays. Elle vit en France depuis 1994.
Elle a publié une demi-douzaine de recueils de poésie, traduits dans plusieurs langues, parmi lesquels « Traces » (éd. L’Oreille du loup, 2008) et « Fleur du refus » (éd. Écrits des Forges & Phi, 2009).
En 2004 a paru une anthologie de son œuvre poétique, « Vengo de la noche / Je viens de la nuit » (Écrits des Forges & Le Castor Astral) établie et traduite par Stéphane Chaumet et Claude Couffon.
Depuis plusieurs années, elle est régulièrement invitée à des lectures et festivals internationaux dans différents pays (France, Suisse, Italie, Luxembourg, Slovénie, Canada, Etats-Unis, Colombie, Venezuela, Guinée, Sénégal…). Avec « La Fuite », elle signe son premier roman, qui fait la part belle aux personnages féminins et emporte le lecteur dans un tourbillon d’émotions contrastées, entre rire et larmes.
« La Fuite » – éd. La Dragonne
Quartiers populaires de Medellin, en Colombie, au milieu des années quatre-vingt. Tandis que se profile le spectre de la guerre civile, s’esquisse peu à peu le portrait d’une famille haute en couleurs. On y découvre Amanda, la narratrice ; William, alcoolique et paresseux, battu par sa femme ; Omaira, d’une jalousie maladive, qui fait pleuvoir les coups sur son entourage ; Mercedes, la belle adolescente, qui rêve d’émancipation ; ou encore ses frères, John né avec la bite de travers, et Nano le petit mulâtre qui singe ses proches, déclenchant l’hilarité générale. Chaque jour apporte son lot de joies et de peines, jusqu’à la fuite soudaine d’Omaira, qui va faire basculer dramatiquement le destin de toute la famille…
On est rapidement captivé par cette intrigue, pleine de violence et de sensualité, qui chaloupe au son de la salsa et se teinte de trivialité. De la nonchalance à l’exubérance, du rire aux larmes, Myriam Montoya compose une mosaïque de personnages aussi excessifs qu’attachants, et signe ici un roman d’une grande puissance.