Le 25 octobre prochain, les Chiliens se rendront aux urnes pour approuver ou refuser une nouvelle constitution. Ce plébiscite national est le premier depuis 1989, année lors de laquelle ont été approuvées des reformes d’une constitution préparée en 1980 par la dictature militaire dirigée par le général Augusto Pinochet, au pouvoir depuis le coup d’État du 11 septembre 1973. Le référendum intervient un an après des scènes de bataille de rue, de violences et d’affrontements en protestation contre l’augmentation des prix des transports. Plusieurs mois de chaos et de violents affrontements ont cessé avec l’arrivée de la pandémie et le gouvernement de Sébastian Piñera a accepté de lancer un processus de réformes dont le premier acte pourrait être une nouvelle constitution.

À deux semaines du début de notre festival littéraire Belles Latinas, comme tous, nous restons à la merci de nouvelles dispositions que prendraient des autorités pour contenir la pandémie. Nous comptons bien tenir la trentaine de rencontres littéraires avec une douzaine d’auteurs invités. Cinq écrivains ne pourront pas voyager jusqu’à Lyon à cause des mesures sanitaires. Ils interviendront à distance via les moyens modernes. L’enregistrement vidéo des conférences et des dialogues avec les auteurs sera à la disposition de tous via notre site.

D’autre part, nous restons solidaires de toutes les manifestations culturelles liées à l’Amérique latine en France. Tout d’abord le festival Biarritz Amérique latine, un des plus importants rendez-vous consacrés au cinéma, à la littérature et aux débats d’idées, qui s’achèvera le samedi 3 octobre. La semaine prochaine, à Paris, deux manifestations méritent toute notre attention : Brésil en mouvements organisé par l’association Autres Brésil du 2 au 4 octobre avec un appel aux dons pour maintenir sa programmation. Toujours à Paris, l’association le Chien qui aboie se dédie à la promotion et à la diffusion du cinéma d’Amérique latine, notamment de la Colombie, en Europe. Dans la prochaine newsletter nous reviendrons sur ces deux manifestations.

Vivre avec la littérature
un virus bienfaisant

Dans cette année 2020 sans pareille, Nouveaux Espaces Latinos propose du 14 au 24 octobre un riche festival par-delà ces temps de restrictions et d’incertitudes. Pour sa 19^e édition le festival littéraire Belles Latinas se transforme pour faire entendre les voix des écrivains latino-américains et français, en direct ou à distance, par visioconférence depuis l’Argentine, le Chili, le Mexique, le Canada, les États-Unis et le Brésil. Au travers de plus d’une trentaine de rencontres dans des médiathèques, bibliothèques, universités, grandes écoles, lycées, à la Villa Gillet, à la Fondation Bullukian, dans des centres et espaces culturels de la région et de la Métropole de Lyon et ailleurs dans d’autres villes en France, il sera possible de (on pourra) dialoguer avec des écrivains brésiliens, cubains, chiliens, mexicains, argentins, colombiens et français sur des thèmes tels que l’exil, la création, l’amour, la mémoire et les temps de détresse et de passion. 

Les auteurs invités en ligne