Après le succès de son précédent roman Prins, en 2019, deux nouveaux titres de l’écrivain argentin César Aira seront disponibles en librairie le 20 mai : Esquisses musicales et Le Tilleul, traduits par Christilla Vasserot.
Photo : Editions Bourgois
César Aira est né à Coronel Pringles, dans la Province de Buenos Aires, le 23 Février 1949. Il réside à Buenos Aires depuis 1967, dans le quartier de Flores, cher à Roberto Arlt. Romancier, nouvelliste, essayiste, dramaturge, traducteur, il a publié à ce jour une quarantaine de livres. Comme beaucoup d’intellectuels argentins, il est polyglotte et a lu en profondeur les romans d’aventure et les grands auteurs français. À 14 ans, il découvre Proust et vénère Rimbaud. Après la disparition de Roberto Bolaño, il est considéré comme l’un des écrivains sud-américains les plus importants. L’absurde, voire le fantastique que l’on retrouve dans l’œuvre d’Aira ne sont pas sans rappeler l’univers de Copi.
Esquisses musicales
Au cœur d’Esquisses musicales se trouve un personnage paradoxal : un peintre que l’on n’a jamais vu peindre, et dont aucune œuvre n’a jamais pu être admirée. C’est pourtant à lui que l’on a confié la tâche de décorer les murs de la mairie de Coronel Pringles, une ville d’Argentine. Cet homme est-il vraiment l’artiste qu’il prétend être ? Et plus largement, qu’est-ce qui fait de quelqu’un un artiste ? Pour tenter de dissiper son mystère, le narrateur suit le parcours de ce curieux individu. Un chemin où l’on croisera d’autres personnes tout aussi étranges, et rythmé par des événements qui ne le sont pas moins. Jusqu’à, peut-être, trouver l’origine de l’art. Avec humour et un sens aigu de l’absurde, César Aira nous livre un singulier portrait d’artiste – un roman partagé entre logique pervertie et réalisme magique.
Le Tilleul
Un narrateur se souvient de ses années d’enfance en Argentine, en plein péronisme. Sur la place de la ville trônait un immense tilleul dont son père utilisait les fleurs pour préparer des infusions. Ce père avait du sang noir. Sa mère, elle, était descendante d’Européens. La ville, Coronel Pringles, était parcourue de rumeurs, de tensions politiques. Son paysage se transformait. Et les pauvres, guidés par Eva Perón, aspiraient à faire partie d’une nouvelle classe moyenne. Cette enfance, c’est celle de César Aira. Ou peut-être pas : derrière ce qui semble être une autobiographie se cache un texte ludique et émouvant où la fiction et la réalité se confondent. Rien n’est plus faux que la mémoire, nous dit Aira. Et c’est une chance : cela permet de se réinventer. Et donne naissance à des vocations d’écrivain.
Presse -éd. Christian Bourgois
Esquisses musicales et Le Tilleul, par César Aira, traduits par Christilla Vasserot, Christian Bourgois éditeur, 120 pages, 15 euros chacun.