Les Presses Sorbonne Nouvelle sont un service général de l’université de la Sorbonne Nouvelle depuis leur création, en 1998. Elles s’attachent à éditer et diffuser le meilleur de la recherche universitaire. Elle vient de publier Trans Littératures, Trans Médialités, Trans Corporalités autour des littératures Latino-Américaines (2000-2018).
Photo : Les Presses Sorbonne Nouvelle
Avec plus de 650 titres, le catalogue des Presses Sorbonne Nouvelle (PSN), dans sa diversité, contribue puissamment au rayonnement de ses pôles d’excellence, à l’échelle nationale et internationale. À côté des disciplines traditionnellement présentes dans toutes les universités de lettres (en particulier les cultures et littératures étrangères et françaises, historiques et contemporaines), les sciences du langage, les langues et la traduction, le cinéma et le théâtre, l’information et la communication, l’économie et les études européennes se sont imposées. Sont privilégiées les approches transversales et novatrices.
Leur défi est éditorial, politique, éthique. On l’ignore trop : les tâches liées à la publication scientifique ne représentent que 2,5 % des coûts globaux de la recherche. C’est dire que 2,5 % des coûts globaux de la recherche assurent l’essentiel de la visibilité et de l’accessibilité de la recherche dans son entier. L’édition universitaire a donc vocation à promouvoir les renouvellements du regard que la recherche autorise. Les PSN publient une trentaine d’ouvrages par an. A l’ère du numérique et du libre accès aux contenus, il leur revient de constituer un label de qualité, tant scientifique qu’éditoriale.
« Trans Littératures, Trans Médialités, Trans Corporalités. »
Qu’advient-il de la littérature latino-américaine au XXIe siècle ? Quelles répercussions ont les nouveaux médias, les réseaux sociaux, les luttes féministes, la remise en question d’une société patriarcale et hétéronormative sur la littérature qui s’écrit depuis l’an 2000 ? Cet ouvrage entend rendre compte des transformations des productions littéraires de ces vingt dernières années en proposant de les appréhender depuis le préfixe trans. En effet, la catégorie post à travers laquelle ont été pensés la politique, l’histoire, les arts et la littérature de la moitié du XXe siècle ne semble plus pouvoir rendre compte d’une littérature qui transpose, traverse et mélange les genres et les traditions littéraires, l’histoire et l’actualité, les médias et les matérialités. Les mutations de l’extrême contemporain invitent donc à repenser les catégories depuis lesquelles se pense et se lit la littérature.
Cet ouvrage collectif propose dans un premier temps une réflexion théorique sur ce passage au paradigme trans et sa matérialisation au sein de ce que nous avons appelé les TransLittératures avant d’ouvrir une plateforme de réflexions où dialoguent des articles basés sur des textes littéraires latino-américains publiés de 2000 à 2018 que nous avons organisée en trois volets : mémoires, nomadismes et performances, envisagés non pas comme catégories fixes mais bien comme dynamiques qui interagissent entre elles. Cette première cartographie des TransLittératures latino-américaines ouvre donc la voie à une exploration des modalités, stratégies et expressions trans dans la production littéraire de l’extrême contemporain qui inspirera, nous l’espérons, des travaux à venir. Car les mutations continues du présent nous mettent au défi passionnant de reconfigurer en permanence nos modes de lecture.
Presses Sorbonne Nouvelle
Trans Littératures, Trans Médialités, Trans Corporalités. Littératures latino-américaine (2000-2018), sous la direction de Marian Audran et Gianna Schmitter, aux ed. Presses Sorbonne Nouvelle, 2020, 340 p., 18,90 €