La Maison de l’Amérique latine de Paris poursuit son agenda des rencontres et d’expositions dont celle de l’artiste cubain Agustín Cárdenas (1927-2001) internationalement reconnu comme l’un des grands sculpteurs du XXe siècle, mais aussi un immense peintre et dessinateur, comme l’était Giacometti, avec la même recherche obsessionnelle de la vérité mystérieuse de la forme.
Photo : Extrait – MAL212
Agustín Cárdenas est né à Matanzas à Cuba en 1927. Il s’initie au modelage puis à la taille directe à l’École Nationale des Beaux-Arts de San Alejandro à la Havane où il étudie de 1943 à 1949. L’artiste s’affranchit rapidement des codes classiques enseignés et rejoint le Groupe des Onze réunissant les peintres et sculpteurs cubains qui rejettent l’art académique. C’est à cette époque que Cárdenas découvre également le travail de Hans Arp, Constantin Brancusi ou encore Henry Moore. En 1955, il part pour la France et s’installe à Paris dans le quartier de Montparnasse. Il se lie rapidement d’amitié avec André Breton et les surréalistes et sera exposé dès l’année suivante à leurs côtés. A travers le bois, le marbre mais aussi le bronze, l’artiste développe une oeuvre poétique, courbe et sensuelle où se mêlent générosité organique, silhouettes allongées et formes abstraites. Le travail de Cárdenas se caractérise par un savant mélange entre abstraction et figuration. L’abstraction de sa grammaire formelle est presque toujours contrebalancée par une représentation figurative suggérée par les titres qu’il choisit. Totems, coquilles, femmes, couples, chevaux, portes, stèles… autant de sujets peuplés de symboles, arrachés à la mémoire inconsciente et qui donnent à l’artiste des prétextes à conjuguer le verbe créer, à travers des formes variées.
Jusqu’au 19 décembre prochain, la Maison de l’Amérique latine dédie ses espaces d’exposition à Agustín Cárdenas (1927-2001), notamment avec l’objectif de dévoiler au public son œuvre graphique. Si l’artiste cubain est internationalement reconnu comme l’un des grands sculpteurs du XXe siècle, on sait moins qu’il est aussi un immense peintre et dessinateur, comme l’était Giacometti, avec la même recherche obsessionnelle de la vérité mystérieuse de la forme. C’est ce que la Maison de l’Amérique latine souhaite montrer avec l’exposition Mon ombre après minuit ainsi intitulée d’après une sculpture noire et blanche, en bois et plus tard en bronze, de Cárdenas, visant à désenclaver* le dessin et la peinture de l’artiste.
Service de Presse
Lire l‘Agenda