La 68e édition du festival international du film de San Sébastián a pris fin samedi dernier en dévoilant le film primé Dasatskisi de la réalisatrice géorgienne Dea Kulumbegashvili. Deux moments touchants de la soirée de clôture : un message du réalisateur espagnol Fernando Trueba depuis la Colombie et les paroles de la réalisatrice chilienne Maité Alberti, primée pour son film El agente del topo. La semaine du festival de cinéma latino-américain de Biarritz vient de commencer ce lundi 28 septembre.
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Fernando Trueba est actuellement en Colombie pour présenter son dernier film inspiré du livre El olvido que seremos, un roman autobiographique de l’écrivain colombien Héctor Abad Faciolince. Un chant humaniste sur le père de l’écrivain, médecin et activiste en faveur des droits de l’homme à Medellín où il a été assassiné par les paramilitaires en 1987.
Depuis la Colombie, Fernando Trueba émeut le public de San Sébastián en soulignant « le combat d’un homme qui a essayé d’améliorer les conditions de vie des plus défavorisés .» Un film qui témoigne d’une époque douloureuse pour les Colombiens. » Lors de son discours à distance, Trueba a insisté sur l’héritage « d’un homme pionnier en Colombie de la défense de la santé publique et des campagnes massives de vaccination, en particulier auprès des populations plus vulnérables. » Le film de Fernando Trueba a notamment été sélectionné pour le festival de cinéma de Cannes et représentera la Colombie lors de la cérémonie des Goyas (Espagne) en 2021.
Quant à la réalisatrice chilienne Maité Alberdi, elle a obtenu un soutien de vingt mille euros pour aider à la distribution de son dernier film El agente del topo. Lors de son discours de remerciement, elle a souligné que son film est une invitation à réfléchir sur les personnes âgées qui ont connu « une pandémie antérieure à celle que nous connaissons actuellement, la pandémie de la solitude. » Deux autres films du Cône Sud ont été primés : La misteriosa mirada del flamenco du réalisateur chilien Diego Céspedes et un film en coproduction entre le Chili et l’Argentine, Piedra de noche, dirigé par Iván Fund.
Lundi prochain, s’ouvre le 29e festival Biarritz Amérique latine qui est devenu un festival de référence pour le cinéma latino-américain. Durant une semaine, il propose trois compétitions de films longs métrages, courts-métrages, et documentaires. Outre les films en compétition, le festival présente chaque année des focus autour de différentes thématiques. Cette année l’Argentine est mise à l’honneur. Le festival propose également de découvrir la culture latino-américaine sous d’autres formes avec des rencontres littéraires, des rencontres animées par l’Institut des hautes études de l’Amérique latine de Paris, des expositions et des concerts. Enfin un « Village », lieu de convivialité et d’échanges situé face à l’océan, permet d’assister aux expositions, aux conférences et tous les soirs aux concerts gratuits. Suite sur son site *.
Service de presse