Semaine du 11 au 18 mars 2013

11 – ARGENTINE – Des militants de Greenpeace ont déployé sur le toit de la centrale nucléaire argentine d’Embalse une banderole indiquant « Le danger nucléaire, ça suffit « . L’action, réalisée lors du deuxième anniversaire de la catastrophe de Fukushima (Japon), vise à inciter le pays à favoriser les énergies renouvelables.

11 – ARGENTINE – Le référendum organisé sur le maintien de l’appartenance des îles Falkland (Malvinas pour les Argentins) au Royaume-Uni depuis 1833, souveraineté que rejette l’Argentine, a donné des résultats accablants pour les Argentins : les habitants des îles ont décidé à 99,8 % de rester britanniques. La question était : « Voulez-vous que les Falklands conservent leur statut politique actuel comme un territoire d’outre-mer du Royaume-Uni? » ; 92 % des 1 672 électeurs de cet archipel ont participé au scrutin et la réponse des 1.517 électeurs a été de 1.513 « oui », de trois « non » et d’un vote contesté.

12-13 – BOLIVIE-FRANCE – À l’occasion de la visite de travail qu’il vient d’effectuer en France, Evo Morales, le président de la Bolivie a été reçu à l’Élysée par François Hollande. Le président français a salué les réformes profondes accomplies en Bolivie, depuis l’élection du président bolivien, en vue de réduire les inégalités. Il a souligné le souhait de la France de renforcer les relations bilatérales avec la Bolivie dans plusieurs domaines. Les deux présidents ont notamment convenu de renforcer les échanges économiques bilatéraux. Les entreprises françaises souhaitent s’engager dans le développement de la Bolivie, en respectant sa souveraineté et en prenant en compte les impératifs de la protection environnementale. Plusieurs secteurs prioritaires ont été identifiés : infrastructures, énergie, transports et le domaine spatial. Le président français a également soulevé l’importance de renforcer la coopération entre la France et la Bolivie au sein des institutions multilatérales sur la lutte contre les changements climatiques et a rappelé sa volonté de mobiliser la communauté internationale sur la question de la lutte contre le trafic de drogue, en associant les pays d’Amérique latine à cette initiative.

13 – ARGENTINE – C’est par des manifestations de joie que les catholiques d’Argentine ont appris la nouvelle de l’élection au trône pontifical par les cardinaux à Rome de leur archevêque et primat d’Argentine , le cardinal de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio, devenu le 266 e Pape de l’ Eglise et évêque de Rome sous le nom de François. Pourtant des victimes et des opposants sud-américains aux dictatures militaires et particulièrement à celle des militaires argentins (1976-1983) se sont empressés de rappeler que le primat d’Argentine est le chef d’une Eglise catholique très contestée pour son rôle pendant la dictature. Certains l’accusent même de complicité avec les militaires, diffusant sur Internet des photos de Jorge Mario Bergoglio qui était à l’époque provincial des jésuites d’Argentine, en compagnie du général Videla, un des chefs de la Junte militaire, condamné par les tribunaux de son pays, pour crimes contre l’humanité.

15 – CHILI – Michelle Bachelet, la directrice exécutive de l’ONU-Femmes, qui s’est établie aux États-Unis et a pris ses fonctions en septembre 2010, a indiqué lors de son discours de clôture de la Commission de la condition de la femme, au siège de l’ONU à Manhattan, qu’elle renonçait à sa fonction pour retourner au Chili pour des raisons personnelles, avec seulement quatre mots : “Vuelvo a mi país”. Le secrétaire général, Ban Ki-moon, a déclaré dans un communiqué de presse sa gratitude pour son service:  » Elle était la bonne personne au bon poste et au bon moment. Sa direction visionnaire a donné  à l’ONU-Femmes un départ dynamique nécessaire (…) Je remercie Michelle Bachelet pour sa contribution et nous lui souhaitons tout le succès possible alors qu’elle s’embarque dans le prochain chapitre de sa vie remarquable.  » L’annonce, cependant, n’a pris par surprise ni la classe politique chilienne, ni sa population: l’ex-présidente, depuis qu’elle a quitté le Palais de La Moneda en mars 2010, a conservé un fort soutien populaire et, bien qu’elle ait choisi de prolonger le mystère, il est un fait avéré qu’elle retourne au Chili pour être à nouveau candidate pour l’élection présidentielle de novembre 2013. Selon la dernière enquête réalisée par le Centre d’études publiques (CEP), 54% des électeurs ont décidé de voter pour Michelle Bachelet et leur soutien a été décrit par les analystes comme un phénomène.

15 – AMÉRIQUE LATINE – L’Amérique latine est la région où sont effectuées la plupart des césariennes. Selon la dernière enquête de l’État Mondial de l’Enfance de l’UNICEF, 38% des naissances entre 2006 et 2010 se sont produites dans une salle d’opération. Chaque fois, plus de femmes et de médecins font la sourde d’oreille aux recommandations des autorités sanitaires, qui alertent depuis des décennies sur les risques de résoudre chirurgicalement un processus aussi naturel que la naissance. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) dit que l’on devrait avoir une césarienne lorsque le travail ne peut pas se développer normalement, ce qui arrive dans 15% des cas. Au-dessus de ce chiffre l’acte est considéré comme une chirurgie inutile. Le rapport de l’UNICEF met en tête le Brésil et le Mexique avec 50% de césariennes. Des pays comme la République dominicaine (42%) et le Paraguay (33%) atteignent également plus du double du pourcentage préconisé par l’OMS. Le rapport de l’Unicef ne fournit aucune donnée pour le Chili, l’Argentine ou le Venezuela, mais les indicateurs nationaux montrent la même tendance.

18 – ARGENTINE – Le nouveau Pape François, ancien archevêque de Buenos Aires jusqu’à son élection la semaine dernière, a reçu la présidente de l’Argentine, Cristina Fernandez de Kirchner: elle est la première chef d’État reçue par le nouveau Pape. La rencontre privée [photo de la une] entre le Pape et la présidente a duré environ 20 minutes. Cristina Fernandez a offert au Pape du mate, une infusion traditionnelle argentine. Selon le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, cette audience privée est « un geste de courtoisie, d’attention envers l’Argentine et sa présidente« . Cette réunion achevée, le Pape a déjeuné avec Cristina Fernandez dans la résidence Santa Marta, le lieu où les cardinaux sont restés pendant le conclave et où habite encore le Pontife, qui n’a pas encore pris son appartement dans le Palais papal. L’arrivée à Rome du premier Pape latino-américain a été très bien reçue par des dirigeants comme l’Équatorien Rafael Correa, qui s’est dit « très excité« , de la Brésilienne Dilma Rousseff ou du Chilien Sebastian Pinera. La plupart d’entre eux ont essayé de rencontrer le Pape avant la messe d’intronisation, du 19 mars. Mais le Pape a décidé que la première serait Cristina Fernandez.

 Guy MANSUY