Avec trente-trois ans de plongées dans les palmes, le photographe naturaliste collectionne les records et les louanges. Que ce soit dans les eaux glacées de la terre Adélie, lesté de 100 kilos d’équipement, ou au milieu d’une meute de requins polynésiens en pleine frénésie prédatrice, cet amoureux de la mer nous embarque pour une aventure océanique, d’une beauté abyssale.
Photo : RSF
Laurent Ballesta est photographe naturaliste, né à Montpellier en 1974. Méditerranéen, il côtoie la mer dès le plus jeune âge et devient moniteur de plongée à sa majorité. Il achève son cursus universitaire avec un Master d’Écologie méditerranéenne durant lequel il réalise la première cartographie bionomique des fonds marins de la Réserve naturelle Marine de Cerbère-Banyuls. Ses études l’entraîneront également en Grèce, en Corse, et en Polynésie française. À 25 ans, il achève ses études en découvrant une nouvelle espèce de poissons pour la Méditerranée occidentale, le gobie d’Andromède…
Aujourd’hui auteur de 13 livres dédiés à la photographie sous-marine, il a publié des portfolios dans de nombreux magazines de la presse française et internationale dont 3 sujets inédits dans National Geographic, certains plus de 20 pages et un rendez-vous devenu annuel dans Paris Match, magazine dans lequel il compte désormais plus de 150 pages, un record pour la photographie sous-marine dans un magazine général et populaire. Lauréat du Festival International de l’Image Sous-Marine d’Antibes dès ses débuts, il est le plus jeune photographe à obtenir le « Plongeur d’Or », et le seul à l’avoir obtenu trois fois.
En 1999, il rencontre l’explorateur et présentateur Nicolas Hulot qui l’intègre à son équipe pour l’émission TV Ushuaia Nature sur TF1, en tant que conseiller scientifique en milieu marin. Aux côtés du globe-trotteur devenu militant écologiste, il apprend à la plus belle des écoles les rouages des expéditions et les métiers de l’audiovisuel. En 2000, il fonde avec Pierre Descamp l’association L’Œil d’Andromède ayant pour but de concilier l’étude océanologique et la valorisation artistique du milieu marin, qui aboutira en 2008 à la création d’une société, Andromède Océanologie.
En mai 2009, il mène une expédition confidentielle en Afrique du Sud pour réaliser un vieux rêve : plonger avec Gombessa (le nom local du coelacanthe) afin de ramener la toute première photo du fossile vivant prise par un plongeur à – 120 m de profondeur. Cette mission conduira à la première Expédition GOMBESSA, 4 ans plus tard, pour effectuer les premiers protocoles scientifiques sur un spécimen de cœlacanthe vivant, à – 120 m de profondeur. Laurent Ballesta a dirigé 5 Expéditions GOMBESSA qui ont donné lieu à des productions pour la télévision française et internationale, notamment pour la chaîne ARTE et National Geographic. Ses projets s’efforcent de respecter 3 valeurs : un mystère scientifique, un défi de plongée et la promesse d’images animalières inédites…
Suite à chacune de ces missions de grande envergure, il publie un ouvrage qui retrace par la photographie ses explorations : d’abord en janvier 2014, « Gombessa, rencontre avec le coelacanthe » le seul recueil photographique sur ce poisson mythique. Il y présente ses meilleures images, celles du coelacanthe et de son environnement, et écrit le récit de cette aventure qui a duré 4 ans. Puis en 2016, suite à l’Expédition Gombessa III en Terre Adélie, il cosigne avec Vincent Munier « Adélie Terre & Mer » deux ouvrages réunissant les regards des photographes, Munier sur la glace et Ballesta sous la surface, dévoilant la faune marine et des jardins profonds luxuriants d’Antarctique, jamais plongés ni illustrés auparavant.
En 2017, à son retour de Gombessa IV à Fakarava sud (et Gombessa II en 2014), Laurent Ballesta offre à voir pour la première fois le ballet de reproduction des mérous camouflage et les chasses tourbillonnantes des 700 requins qui peuplent l’étroite passe de Tumakohua. « 700 Requins dans la nuit » est son dernier ouvrage à ce jour, fruit de 4 années d’expéditions, 3000 heures de plongées de nuit cumulées et 85000 déclenchements photographiques.
En revenant sur les grandes expéditions qui ont jalonné la carrière de Laurent Ballesta, RSF offre une vision panoramique du travail de cet amoureux des océans, photographe, biologiste et grand sportif. Au fil des pages, les contributions originales de Catherine Poulain, Émilie Blachère, Erik Orsenna, Denis Ody, Luc Jacquet et Vincent Munier donnent à voir un artiste sensible, prêt à tout pour la promesse d’une image inédite !
Reporters sans frontières
N64 – L’album RSF pour la liberté de la presse – Laurent Ballesta Prix régulier, 9.90 €