La crise sanitaire actuelle n’a pas eu raison du festival Cinelatino. Les organisateurs espèrent d’ailleurs pouvoir projeter en salles leur sélection de films prochainement. Pour l’instant, les jurys ont visionné les films des différentes compétitions (longs et courts métrages de fiction et documentaires) et se sont réunis via visioconférences pour décerner leurs prix. Jeudi 23 avril, le palmarès 2020 a été rendu public sur le site du festival toulousain.
Photo : Cine Latino
Parmi les prix du long-métrage de fiction, le plus attendu était peut-être le grand prix coup de cœur. Il a cette année été décerné à Blanco en Blanco (Blanc sur Blanc) de Théo Court, film réalisé en coproduction avec le Chili, la France, l’Espagne et l’Allemagne. Dans ce film, une aura de fin de siècle plane sur la Terre de Feu, où est annoncé le mariage d’un propriétaire de terres dérobées aux autochtones et désormais imprégnées de violence. Un photographe d’une cinquantaine d’années s’y rend pour immortaliser cette union. Avec lui voyage une fillette, la future épouse, dont la beauté magnétique l’obsède. Blanco en Blanco a été récompensé pour son « portrait d’une période historique bouleversante » et pour « l’apothéose de sa séquence finale ». Une description qui ne manque pas d’attiser notre curiosité ! Le jury de ce prix, composé de trois professionnels du cinéma, a tenu à faire deux mentions spéciales : Las mil y una (Les mille et une) de l’Argentine Clarissa Navas pour son point de vue décalé et Yo no estoy aquí (Je ne suis pas là) du réalisateur mexicain Fernando Frías de la Parra pour l’ « intensité de son regard sur un personnage magnétique et son exil intérieur ».
Le film mexicain Santuario (Sanctuaires)de Joshua Gil a lui aussi beaucoup plu ! En effet, il a reçu le prix de la Fédération internationale de la presse cinématographique (qui, attribué par trois journalistes internationaux, ne récompense qu’un premier ou deuxième film) et le prix du Syndicat français de la critique de cinéma, décerné par trois des membres du syndicat.
Les deux prix restants dans la catégorie long-métrage de fiction, le prix des électriciens Gaziers et le prix des Cheminots ont respectivement été attribués aux films Algunas Bestias (Quelques fauves) du Chilien Jorge Riquelme Serrano et au film brésilien Helen d’André Meirelles Collazzi. La seconde catégorie de la compétition, celle des long-métrages documentaires, récompense chaque année deux films. Cette année, se sont démarqués le film Mapa de sueños latinoamericanos (Carte de rêves latino-américains) de Martín Weber, dans lequel sont dépeints les laissés-pour-compte de plusieurs pays d’Amérique latine (pour le prix documentaire sous l’égide des médiathèques de la région Occitanie) et le film Sete anos em maio (Sept ans en mai) de Affonso Uchôa (pour le prix de l’Association catholique mondiale pour la communication (SIGNIS) qui décerne des prix dans la majorité des festivals latino-américains et dans plusieurs festivals internationaux européens, asiatiques et africains).
Enfin, les jurys de la catégorie des prix de la compétition court-métrage ont choisi de récompenser trois films. Le film péruvien El silencio del río (Le silence de la rivière) de Francesca Canepa a gagné le prix Révélation tandis que Mi otro hijo (Mon autre fils) de l’Argentin Gustavo Alonso a été nommé pour le prix Signis du court-métrage documentaire et le prix CCAS du court-métrage. Enfin, La bruja del fósforo paseante (La sorcière de l’allumette errante) de la Mexicaine Sofia Carrillo a été récompensé par le prix Courtoujours.
N’hésitez pas à aller consulter le site du festival Cinelatino pour découvrir les synopsis et bandes-annonces des films cités et les commentaires précis des différents jurys et à profiter du confinement pour visionner les films ou court-métrages complets sélectionnés pour ce festival : de belles découvertes sont garanties !
Anouk VINCI
Site Internet du festival : ici
Documentaires de la sélection de Cinélatino disponibles sur Tenk (avec abonnement payant) : ici