Douceur, délicatesse, poésie caractérisent l’album Canto del viento, interprété par le chanteur et guitariste Amando Risueño, qui sortira le 16 octobre prochain au format digital, et le 27 novembre en physique chez Nuevo Mundo et Ouïe Distribution. Inspiré par le célèbre poète et musicien argentin Atahualpa Yupanqui, Amando Risueño, de la même nationalité, nous emmène dans l’univers des hommes et des femmes de la terre d’Argentine, et nous fait redécouvrir le chef-d’œuvre artistique d’Atahualpa Yupanqui, à travers une mélodie qui mêle les styles de danses traditionnelles argentines avec une délicatesse époustouflante.
Photo : CMTRA
Amando Risueño nous transmet ce que très tôt il a connu et côtoyé, la musique argentine dans sa profondeur et sa poésie. Né à Buenos Aires en 1969, il a dès le plus jeune âge senti une passion pour la musique, et a commencé à étudier la guitare dès l’âge de dix ans. C’est le contexte de globalisation culturelle et sa curiosité qui l’ont amené à explorer des genres musicaux internationaux, tels que le jazz, le blues, le rock ou la musique pop. C’est en 2011, lorsqu’il décide de s’installer en France, qu’Amando Risueño explore et découvre la musique traditionnelle argentine plus en profondeur. Avec un premier disque soliste en 2013, Tangos de mi Flor, il nous emmène dans l’univers du tango argentin. En 2018, Campo abierto mêle les styles du tango et de la valse de Buenos Aires, avec ceux de la milonga, de la zamba ou de la vidala traditionnelles de l’arrière-pays. C’est en réalité son voyage en France qui a conduit le guitariste-chanteur à cette sensibilité que l’on ressent dans sa musique, et qui lie profondément musique et paysage culturel.
El Canto del viento reste son dernier bijou, en hommage au grand poète et chanteur Atahualpa Yupanqui. Entre ses interprétations musicales, qui racontent avec une délicatesse inouïe l’histoire des gens de la terre, les éléments tels que la lune, les montagnes argentines, Amando Risueño évoque les écrits de celui qui a été l’une des grandes figures du folklore argentin depuis les années 1930, et qui malgré la censure liée à son appartenance au Parti communiste, a connu un succès international après sa tournée en Europe, qui s’est terminée par un récital avec Édith Piaf.
Quoi de mieux que de goûter à sa poésie, en avant-goût de la sortie de l’album d’Amando Risueño ! En voici un extrait : « Sur les plaines, les forêts et les montagnes, court un vent infini et généreux. Dans une immense poche invisible, il ramasse les sons, les mots et les rumeurs de notre terre. Le cri, le chant, le sifflement, la prière, toute la vérité chantée ou pleurée par les hommes, les collines ou les oiseaux s’arrêtent dans la poche ensorcelée du Vent… » (Le chant du vent – 1965, Atahualpa Yupanqui).
Blanche TAILLANDIER
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