Le jeudi 18 octobre 2018 à 20 h à la grande salle de l’Opéra de Lyon se tiendra un concert underground entre Buenos Aires et Valparaíso, de port en port, avec Melingo, Macha et Bloque Depresivo et la participation spéciale du Quatuor Wassily. Une belle occasion de découvrir la culture des Porteños, habitants des ports et éternels voyageurs intérieurs, en présence d’artistes latino-américains cultes, dignes ambassadeurs mais aussi perpétuels rénovateurs de leurs cultures.
Photo : Opéra de Lyon
Que ce soit à Buenos Aires, Montevideo, Veracruz ou Valparaíso les grands ports d’Amérique latine ont toujours été des hauts lieux de rencontres où se brassent les rythmes et mélodies aux origines les plus variées – musiques que les musiciens de lupanars se sont traditionnellement empressés de réinterpréter à leur manière. C’est souvent ainsi que sont nés des styles nouveaux parfois appelés à devenir les musiques emblématiques de leurs ports respectifs, tels que le tango ou la cueca.
Porteños rend hommage à deux des plus grandes villes portuaires d’Amérique du Sud : Buenos Aires et Valparaiso. Deux villes où les habitants se reconnaissent officiellement comme porteños. Deux villes qui allient une fierté citadine à un goût public pour des musiques locales bigarrées d’imports.
Natif de Buenos Aires, Melingo est une sorte de poète cubiste du tango. Sa voix grave et rocailleuse rappelle plus Tom Waits que Carlos Gardel, et c’est peut-être justement pour ça qu’il est un des musiciens les plus à même de représenter la modernité d’un tango toujours urbain et toujours en évolution. Clarinettiste classique, puis guitariste chanteur de rock reconverti, Melingo a redécouvert le tango de sa ville natale il y a une quinzaine d’années. Au cours de ses cinq disques, il a réinventé un tango personnel nourri de l’histoire de Buenos Aires.
Bloque Depresivo est le nouveau groupe de Aldo Asenjo (aka Macha) leader et chanteur du groupe culte chilien Chico Trujillo. Profondément ancré dans la culture de Valparaíso, le répertoire de Bloque Depresivo est nourri des classiques portuaires et des compositions de Macha qui expriment un désespoir réinterprété avec le Bonheur pervers des poètes dont partager la douleur est un sacerdoce. Valses, ballades et boléros se côtoient – pour le plaisir du public chilien qui ne semble pas connaître de plus grande joie que de pleurer sa douleur à tue‑tête.
D’après l’Opéra de Lyon
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