María Fernanda Espinosa Garcés, ministre des Affaires étrangères de l’Équateur, a été élue présidente de la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations unies lors d’un vote qui a eu lieu ce mardi. Elle devient ainsi la quatrième femme élue à ce poste depuis la création des Nations unies, il y a 73 ans.
Photo : María Fernanda Espinosa Garcés/Espace Manager
María Fernanda Espinosa Garcés l’a emporté par 128 voix contre 62 pour Mary Elizabeth Flores Flake, représentante permanente du Honduras auprès des Nations unies. Elle remplacera en septembre le président de l’actuelle session de l’Assemblée générale, Miroslav Lajčák.
La future présidente de l’Assemblée générale a dédié son élection «à toutes les femmes du monde qui participent aujourd’hui à la vie politique et qui sont confrontées à des attaques politiques et médiatiques marquées par le machisme et la discrimination».
Elle a aussi dédié son élection «aux femmes qui luttent tous les jours pour accéder à un emploi sur un pied d’égalité, aux femmes et aux filles victimes de violence, aux filles et aux adolescentes qui réclament un accès à une information et à une éducation de qualité».
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a félicité Mme Espinosa Garcés pour son élection, soulignant son expérience en tant que ministre des Affaires étrangères et ministre de la Défense de son pays et pour sa bonne connaissance des Nations unies. María Fernanda Espinosa Garcés a été représentante permanente de l’Équateur à New York et représentante permanente de son pays à Genève.
«Votre connaissance directe des négociations intergouvernementales sur les droits de l’homme, les femmes autochtones et le changement climatique aidera l’Assemblée générale à faire progresser l’ordre du jour des Nations unies», a dit M. Guterres.
Quatre femmes présidentes de l’Assemblée générale en 73 ans
«Au-delà de ces qualités professionnelles et personnelles admirables, je salue ce choix pour une autre raison. Cela fait plus de dix ans qu’une femme a été présidente de l’Assemblée générale, lorsque Sheikha Haya Rashed Al-Khalifa de Bahreïn était présidente de la 61e session», a noté le secrétaire général.
«Nous devons remonter des décennies en arrière pour trouver les deux autres femmes qui ont occupé ce poste : Vijaya Lakshmi Pandit de l’Inde pour la huitième session, et Angie Brooks du Liberia pour la vingt-quatrième», a-t-il ajouté. «Je crois que nous pouvons et devons faire mieux que quatre femmes en 73 ans et deux en un demi-siècle. Aucune femme d’Europe de l’Ouest ou de l’Est n’a jamais occupé ce poste.»
Le chef de l’ONU a rappelé que le monde faisait face à «des défis urgents et complexes», qu’il s’agisse des conflits ou de l’augmentation des inégalités et de l’aggravation du changement climatique.
«Cette assemblée a un rôle essentiel à jouer dans le débat sur ces défis et, surtout, pour fournir des solutions qui changeront de manière significative la vie des gens», a-t-il conclu.
D’après Espace Manager