Du 24 novembre 2017 au 11 mars 2018 à l’Hôtel de Caumont d’Aix-en-Provence, l’exposition Botero, dialogue avec Picasso présente la riche production du maître colombien sous un angle inédit qui explore ses affinités artistiques avec Pablo Picasso. À la soixantaine d’œuvres de Botero (huiles, œuvres sur papier, sculptures) font écho une vingtaine d’œuvres majeures de Picasso, issues notamment des collections du Musée national Picasso-Paris et du Museu Picasso de Barcelone.
Photo : Fernando Botero/Artes Andinos
Malgré des origines éloignées, des histoires et des trajectoires différentes, ces deux grands artistes partagent des références géographiques et culturelles communes. Dès sa jeunesse, Fernando Botero (né en 1932) a observé l’œuvre de Pablo Picasso (1881-1973), dont il admire la riche palette, la monumentalité et la sensualité des volumes. Mais Botero admire plus encore le « non conformisme » de Picasso. Chez les deux artistes, la déformation des corps et des volumes correspond à un regard résolument subjectif sur la réalité. Elle traduit aussi une posture radicalement moderne dans l’histoire de la figuration, à l’origine chez chacun d’entre eux d’un langage artistique inimitable, propre à chacun.
Les carrières respectives de Botero et de Picasso sont traversées par des interrogations majeures sur la peinture et sur l’art. À l’Hôtel de Caumont, l’exposition « Botero, dialogue avec Picasso » propose de parcourir de salle en salle des thématiques qu’ils se sont appropriées : le portrait et l’autoportrait, les appropriations de l’histoire de l’art, la nature morte, le nu, l’artiste face aux grands événements historiques et politiques, la corrida, le monde du cirque, la musique et la danse.
Parmi les œuvres phares, on peut citer le dyptique de Botero D’après Piero della Francesca (1998), la gigantesque Poire (1976), le Pierrot (2007) ou La Fornarina, d’après Raphaël (2008) de Botero ; mais aussi L’Acrobate (1930), La danse villageoise (1922), Massacre en Corée (1951) de Pablo Picasso ou encore son interprétation des Ménines de Velázquez, de 1968.
En parallèle aux peintures, l’exposition présentera quelques sculptures de Botero dont son imposant Cheval (1999), ainsi qu’une vingtaine de dessins des deux artistes. Technique largement exploitée par les deux artistes, le dessin permet de découvrir un aspect moins connu de l’œuvre de Botero et un côté plus intime de sa pratique artistique.
Présentation de l’exposition par
Hôtel de Caumont – Centre d’Art
Aix-en-Provence