Pour commémorer la Journée internationale des disparus dans le monde, la Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées, Amnesty International France, le Collectif des familles des disparus en Algérie, Association de Parents et Amis de Disparus au Maroc, le Forum marocain pour la Vérité et la Justice, le Collectif argentin pour la mémoire, et le Collectif Paris-Ayotzinapa invitent le public à assister et à exprimer son soutien en participant aux différentes manifestations.
Photo : Collectif pour la mémoire
La journée internationale des victimes de disparitions forcées a été proclamée par les Nations unies en 2010 et célébrée depuis 2011. Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU avait déjà, en 2006, adopté la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, votée ensuite par l’assemblée générale en décembre de cette même année. Utilisée par de nombreux États, la pratique de la disparition forcée n’a cessé de croître ces dernières années partout dans le monde, et particulièrement dans la région euro-méditerranéenne. Pourtant, la disparition forcée est un crime continu, un crime contre l’humanité, privant ses victimes de liberté et leurs familles de toutes informations.
Pour commémorer la journée internationale, la Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées, Amnesty International France, le Collectif des familles des disparus en Algérie, Association de Parents et Amis de Disparus au Maroc, le Forum marocain pour la Vérité et la Justice, le Collectif Argentin pour la Mémoire, et le Collectif Paris-Ayotzinapa invitent le public à assister et à exprimer son soutien en participant le vendredi 1er septembre 2017, à la conférence sur le thème Vérité et Justice au siège d’Amnesty International France, à partir de 18 h 30, entrée libre. Avec la participation de S.E. François Croquette, ambassadeur pour les droits de l’Homme ; Geneviève Garrigos, ancienne présidente d’Amnesty International France ; Emmanuel Decaux, ancien président du comité des disparitions forcées des Nations Unies ; Nassera Dutour, présidente de la FEMED (Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées) ; Rachid El Manouzi, vice-président de la FEMED ; Alicia Bonet-Krueger du Collectif argentin pour la mémoire ; Taher Mokhtar, militant des droits de l’Homme égyptien, et du Collectif Paris-Ayotzinapa. La conférence sera suivie de projections et d’une discussion ouverte. Le samedi 2 septembre 2017 de 14 h à 20 h au sit-in, place de la République (métro République) à Paris (stands de documentation, projections, exposition, musique…)
De son côté, l’Association des ex-prisonniers politiques chiliens en France, dont la devise est « Vérité, justice et mémoire », a présenté le 25 août dernier à la Maison de l’Amérique latine, son Archive orale, un fonds constitué d’une centaine de témoignages qui composent une image assez complète et fidèle de l’époque de l’Unité Populaire. La présentation a été suivie d’une discussion avec le philosophe Miguel Benasayag.
Le Collectif argentin pour la mémoire annonce l’ouverture d’un « Centre de culture et mémoire latino-américaine » à Fontenay-sous-Bois, associée à la mémoire historique et la solidarité internationale, avec le soutien de la mairie. L’objectif : mettre à disposition du public toute l’information liée aux circonstances et aux raisons de la création du Foyer des réfugiés latino-américains à Fontenay ; faire valoir la relation d’amitié et de solidarité entre la mairie, la Maison du citoyen et la communauté latino-américaine ; informer sur la situation politique actuelle et les liens entre la France et l’Amérique du Sud.
Bonne nouvelle enfin : le 28 août dernier, une Cour de cassation argentine a voté pour le maintien en prison de Alfredo Astiz, connu comme l’Ange blond de la mort, pour disparitions et crimes contre l’humanité commis pendant la dictature argentine. Il avait déjà été condamné en absence à la perpétuité par la justice française pour la disparition des deux religieuses françaises Alice Domon et Léonie Duquet. Seul le corps de cette dernière avait été rejeté sur une plage du Río de la Plata dans lequel les prisonniers politiques étaient jetés vivants depuis des avions militaires.
Jac FORTON
Amnesty France : 72-76 boulevard de la Villette, métro Colonel Fabien ou Belleville. Collectif argentin pour la mémoire / Asexppch