Les éditions Hermann à Paris vient de publier un ouvrage sur José Guadalupe Posada que les artistes modernes ont été les premiers à saluer. Son auteur Serge Fauchereau, est responsable d’une quarantaine d’ouvrages, a dirigé de nombreuses expositions dans les grandes institutions internationales.
Photo : éd. Hermann
On connaît José Guadalupe Posada que les artistes modernes du Mexique ont été les premiers à saluer et dont les surréalistes aimaient l’humour noir. Depuis lors, le monde entier rit de ses squelettes à chapeaux fleuris ou roulant à bicyclette. On devrait connaître mieux son devancier Hermenegildo Bustos, le très sérieux facteur des postes d’un village reculé qui était aussi peintre et portraitiste autodidacte fier de sa singularité indienne. Un troisième exemple d’imagination est celui du célèbre Douanier Rousseau qui peignait des jungles et des scènes du Mexique où il prétendait être allé. Ses tableaux somptueusement fantastiques ne sont pas moins rêvés que les faits divers délirants de Posada ou les phénomènes météoriques guettés par Bustos.
Regard aigu d’un membre de la communauté, regard d’enfant ou regard de conteur amusé, ces trois exemples que relie le fantasme d’un même lieu suscitent des questions sur le statut d’artiste (qu’est-ce qu’un artiste ?) et le produit de sa création (art brut, art naïf, art de musée, art indépendant, art populaire…). Faux problèmes si ne compte que la force de l’œuvre. Vrais problèmes si on considère la situation sociale de l’artiste. Serge Fauchereau, auteur d’une quarantaine d’ouvrages, a dirigé de nombreuses expositions dans les grandes institutions internationales.
Éditions Hermann