Ce journal présente le récit du voyage à Paris que fit à vingt ans le grand conteur latino-américain Horacio Quiroga lors de l’Exposition universelle de 1900.
Rédigé sur deux petits cahiers par le jeune écrivain, ce texte donne accès à l’intimité de ce personnage complexe dont le talent est déjà perceptible au fil des descriptions, impressions, récits de rêves et brouillons de poèmes. Le premier cahier débute à Salto (Uruguay), sa ville natale, et raconte la traversée à bord du Città di Torino où il est confronté à la nostalgie et à l’ennui, ce qui l’incite à brosser des portraits sévères et cocasses des autres passagers. Le second cahier est exclusivement consacré à Paris, où les désillusions prendront rapidement le pas sur l’enthousiasme. Témoignage incontournable pour les spécialistes de Quiroga et pour les historiens de la littérature, ce texte n’avait jamais été traduit en français. Il est accompagné ici de la traduction inédite des deux chroniques sur l’Exposition universelle publiées par Quiroga dans La Reforma, journal de Salto. Horacio Quiroga (1878-1937), dont l’existence fut marquée par une invraisemblable succession de tragédies, est considéré comme le maître du « cuento » latino-américain, avant même Jorge Luis Borges ou Julio Cortázar, originaires eux aussi du Río de la Plata. Une grande partie de ses nouvelles a été traduite en français : ainsi de Contes d’amour, de folie et de mort (1917, traduit en 1993 au Seuil), ou d’Anaconda (1921, traduit en 1988 chez Métailié). VOIR SITE