Trop méconnu en France, l’auteur brésilien ancre son œuvre dans le sertão du Nordeste. Une œuvre constituée d’un roman épique Grande Sertão : Veredas et de plusieurs recueils de nouvelles dont Sagarana avec en ouverture Sept-de-carreau, qui fait aujourd’hui l’objet d’une édition séparée. Sept-de-carreau relate les aventures d’un vieil âne gris plein de sagesse qui n’aspire plus qu’à une quiétude bien méritée. richement illustrée par Olivier Besson, Sept-de-carreau se révèle un exceptionnel livre d’artiste. À cette occasion, le mercredi 23 novembre prochain, l’Ambassade du Brésil à Paris organise une présentation de Sept-de-carreau de João Guimarães Rosa. En présence du traducteur Michel Riaudel et l’illustrateur Olivier Besson.
Il était une fois un petit âne gris, plein de ressources et de surprises. Septde-Carreau ne paie pas de mine, il est vieux, fatigué ; il ne voudrait qu’un peu de fourrage et pouvoir somnoler en paix. Or à son corps défendant, le voilà embarqué dans un convoi de bœufs et de bouviers au dénouement catastrophique. Ce voyage est aussi comme une vie, la mise à l’épreuve des sagesses de chacun. Et Sept-de-Carreau sait y faire, en matière d’habiletés : il se sortira d’une crue qui emporte le reste de la troupe, ou presque. Mais en dernière instance, le maître des mystères, c’est encore et toujours João Guimarães Rosa, qui nous emporte dans une langue poétique, savoureuse, nourrie des expressions et réalités de son sertão du Minas Gerais. Et qui construit un récit à plusieurs étages, drôle, envoûtant, philosophique. Ici servi par les gravures sur bois aux couleurs du sertão et les pointes sèches d’Olivier Besson, fin lecteur du maître brésilien.
Écrivain immense du XXe siècle, auteur du fabuleux Diadorim (Grande Sertão : Veredas) qui a bouleversé l’histoire de la littérature moderne, dans cette nouvelle qui ouvre habituellement l’anthologie Sagarana, João Guimarães Rosa est ethnologue, conteur, poète. L’auteur conçoit ses récits comme des causeries pratiques propres à susciter la réflexion, logique, juridique, éthique, à être en quelque sorte méditées et ruminées. Il y enfouit ses vérités. Gageant que le lecteur y trouvera la sienne. La syntaxe si originale de Guimarães Rosa est préservée dans une traduction qui traduit le plaisir d’être si proche de ce que la littérature a de meilleur : la saveur de la langue. Olivier Besson est né en 1957 et a suivi les cours de gravure de l’école des Beaux Arts de Paris. Il a été coursier, peintre en bâtiment, peintre décorateur et photograveur dans la presse quotidienne, et enfin, illustrateur pour la presse et l’édition. Il est auteur de livres pour enfants mais aussi pour les grandes personnes. Il utilise la gravure sur bois pour illustrer toujours avec une grande sensibilité d’interprétation et générosité des couleurs. Illustrer ce grand texte de João Guimarães Rosa était un vieux rêve pour Olivier Besson. Le traducteur, Michel Riaudel qui nous connaissons fort bien à Espaces Latinos comme directeur de la revue France-Brésil est né en 1957, et il est titulaire de l’agrégation de lettres et fait son doctorat de littérature comparée à l’Université de Paris-Nanterre. Membre du Centre de recherches latino-américaines (CRLA), il est aujourd’hui professeur au département d’études portugaises et brésiliennes à l’Université de Poitiers.
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éd. Chandeigne
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