Dans le magnifique théâtre romain de Lyon, le festival Nuits de Fourvière propose un périple musical entre Cuba, Congo et Catalogne, avec Parrita, Faya Tess, Los Angelitos Negros, Antoine “Tato” García… toute une nuit de la rumba ce dimanche 3 juillet à Lyon…
Photo : Nuits de Fourvière
C’est aux rythmes de la rumba que se déroulera en septembre prochain le grand Défilé de la Biennale de la danse, l’un des rendez-vous les plus populaires de la vie culturelle lyonnaise. Pour préparer cette fête, Fourvière accueille une création exclusive, explorant les multiples visages et couleurs d’une musique qui a franchi les frontières et les époques. Née au 19e siècle dans le terreau des rituels afro-cubains, la rumba a essaimé la planète pour se réinventer. On la retrouve dans l’entre-deux-guerres au Congo, où elle composera bientôt la flamboyante bande-son de l’indépendance. Dans les années 1950, elle prospère entre Barcelone et Perpignan, où les Gitans s’imprègnent du son cubano et du mambo pour créer la virevoltante « rumba catalane ».
C’est ce périple à travers l’Histoire et le monde que conte la Nuit de la Rumba, avec quelques détours inattendus (Hongrie, Chine, Inde…) et un foisonnement de chants et de rythmes portés par des solistes de choix comme le Barcelonais Parrita, la Congolaise Faya Tess, le Perpignanais Antoine « Tato » García ou la Cubaine Ludmila Mercerón. Le tout enrobé par un orchestre de cuivres et percussions confié aux mains d’or des arrangeurs cubains Robin Reyes Torres et Ernesto Burgos Osorio (Santiago de Cuba). Au cœur de la soirée, pour parachever la fête, Dominique Hervieu, directrice artistique de la Biennale de la danse, viendra initier le public à la rumba tarentelle qui composera le final très attendu du Défilé de septembre.
On dit fréquemment que la rumba est la danse de l’amour… Les lents mouvements que les danseurs effectuent confèrent à cette danse une sensualité particulière qui ne laisse pas indifférent. L’évolution du couple de danseurs est à rapprocher d’une parade nuptiale du monde animal : la femme aguiche l’homme avant de se dérober au dernier moment tandis que l’homme tente de la séduire en essayant de garder le contrôle…
La rumba prend ses origines dans les danses populaires de l’île de Cuba comme la habanera ou la guajira, dont on peut avoir un aperçu à travers le titre connu « Guantanamera ». Il apparaît que le verbe danser se dit rumbiar dans la tradition cubaine ; ce mot fait référence également par extension à un bal ou toute fête dansante. La première version de la rumba, à la fin des années 1920, est connue sous le nom « rumba-boléro ». C’est une rumba lente, que les partenaires dansaient alors très proches l’un de l’autre, un peu comme le slow moderne que nous connaissons. La forme actuelle de la rumba, la « rumba cubaine », fit son apparition à la fin des années 40, développée en parallèle par des professeurs de danse aux États-Unis et en Angleterre…
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