Depuis cette semaine est en vente en français le livre des deux journalistes allemands Bastian Obermayer et Frederik Obermaier, Le secret le mieux gardé du monde aux éditions du Seuil et traduit par Mathilde Ramadier.
C’est une soirée ordinaire qui s’annonce pour Bastian Obermayer : il se trouve chez ses parents avec femme et enfants, tout le monde est malade… Il consulte alors ses mails et repère un message qui retient son attention : « Hello. Ici John Doe. Intéressé par des données ? Je les partage volontiers ». À la rédaction du journal où il travaille, la Süddeutsche Zeitung, ils ont déjà eu à traiter des scandales, comme celui des LuxLeaks. Bastian sent qu’il tient un gros poisson. Le lanceur d’alerte lui donne rapidement les conditions pour leur communication : jamais de rencontre, des échanges cryptés, et ce qui sera publié sera décidé par le journaliste. Le pacte est scellé. Les premiers documents arrivent… C’est le début des Panama Papers.
Le Secret le mieux gardé du monde, c’est l’histoire palpitante des deux journalistes qui ont lancé les Panama Papers. Les premiers contacts avec l’informateur, les hésitations, la peur et l’adrénaline, la vérification des informations et les coulisses qui ont conduit à étaler au grand jour des informations fracassantes. Dans ce récit digne d’un thriller de haute volée, sauf que tout est vrai, le lecteur suit heure par heure l’arrivée de la masse d’informations, les opérations mises en œuvre pour préserver le secret et la sécurité de la source, et comprend de l’intérieur le travail de l’équipe internationale qui a enquêté sur le dossier.
Plusieurs grandes organisations non gouvernementales se mobilisent pour sensibiliser l’opinion et nous avons suivi de près une d’entre elle, le Comité Catholique contre la faim et pour le développement CCFD – Terre Solidaire. Dans leur site, ils « confirment l’urgence de lutter contre l’évasion fiscale et les sociétés écrans, ces instruments qui permettent de cacher l’identité du propriétaire réel d’un compte ou d’une société ; ils sont au cœur du scandale des « Panama papers » révélé ce dimanche 3 avril dans le Monde [1]. Les informations issues des archives d’un cabinet d’avocats panaméen ont permis de montrer l’ampleur du recours aux montages offshore. Le CCFD-Terre Solidaire appelle à une véritable transparence pour mettre un terme à ces montages qui permettent à la fois de blanchir l’argent du crime et de frauder les administrations fiscales dans le monde entier ». Lire la suite ici.