Cousin du cinéaste français Jean-Luc Godard, Pedro Pablo Kuczynski, plus connu familièrement sous ses initiales PPK, a eu des inclinations artistiques pendant sa jeunesse. Il a ensuite étudié l’Economie en Grande Bretagne et aux Etats-Unis. Il a été ministre à plusieurs reprises, et a occupé des fonctions dirigeantes dans de grosses entreprises.
Pedro Pablo Kuczynski est un technocrate à la trajectoire nationale et internationale. Agé maintenant de 77 ans, il a été ministre de l’Energie et des Mines (1980-1982), et de l’Economie (2005-2006), ainsi que président du Conseil des Ministres (2005-2006).
Né à Lima d’un père allemand d’origine polonaise et d’une mère française, PPK a grandi à Iquitos, où son père, Maxime, dirigeait la léproserie de San Pablo et où sa mère était professeur. Le cousin de PPK, le cinéaste français Jean-Luc Godard a passé quelque temps à Lima lorsqu’il était jeune, auprès du futur président du Pérou. Sa jeunesse a été très éloignée de la politique et même de l’économie. Peut être influencé par son cousin, Kuczynski avait des aspirations artistiques. Après ses études secondaires, il a étudié la musique au conservatoire de Suisse, et le piano et la flûte au Collège Royal de Musique d’Angleterre. Mais, peu à peu il s’est intéressé à d’autres disciplines. Il a d’abord étudié la Philosophie, l’Economie et la Politique à Oxford, puis a fait une maîtrise d’Economie à l’Université de Princeton aux Etats-Unis. En 1962 il a épousé une américaine, Jane Dudley Casey, fille d’un politique, avec laquelle il a eu trois enfants. Divorcé en 1995, il a plus tard épousé Nancy Ann Lange, cousine de l’actrice Jessica Lange, avec laquelle il a eu une fille, Suzzane.
Il est rentré au Pérou en 1966 et a rapidement commencé à participer à la vie politique du pays. Sa première charge a été d’être conseiller économique du président Fernando Belaúnde Terry. Il a ensuite été nommé gérant de la Banque Centrale de Réserve du Pérou. Après le coup d’Etat de Juan Velasco Alvarado, en 1968, il a été accusé de corruption. Il a fui le pays par la frontière de l’Equateur et s’est réfugié aux Etats-Unis. Il a travaillé dans le secteur minier d’Afrique Occidentale entre 1977 et 1980, date à laquelle il est rentré au pays pour soutenir le leader d’Action Populaire, et occuper le poste de ministre de l’Energie et des Mines. Parallèlement il a été membre de la direction de compagnies comme la Compagnie d’Acier du Pacifique, Magma Cooper, Edelnor, Toyota, Tenaris, Ternium Inc, Taiwan Fund, et CS First Boston.
Dans les années 90, pendant le fujimorisme, il a quitté le premier plan de la scène politique et a travaillé dans différentes compagnies multinationales. Il revint à l’Etat sous la présidence d’Alejandro Toledo (2001-2006). Il ne fut ministre de l’Economie qu’une année, les mesures de privatisation et de libéralisation qu’il avait prises ayant entraîné beaucoup de contestations. Il a continué de soutenir le gouvernement et a été réintégré en 2005 comme président du conseil des ministres.
En 2011, à l’âge de 73 ans, il s’est présenté pour la première fois à la présidence de la République pour « l’Alliance pour le Grand Changement (Alianza por el Gran Cambio) », et est arrivé troisième, avec 18,5 % des voix, derrière Ollanta Humala et Keiko Fujimori. Au second tour il avait soutenu Keiko Fujimori, qui avait perdu face à Ollanta Humala.
Ces cinq dernières années il a continué de faire campagne. Au premier tour d’avril il a obtenu 21,05 % des voix, qui lui ont permis de devancer Verónika Mendoza, et de participer au ballotage. A deux semaines du second tour, Keiko Fujimori était favorite dans tous les sondages. Mais il a réussi à rallier derrière lui ses anciens rivaux qui voulaient barrer la route au fujimorisme. Ainsi il a pu gagner d’une très courte tête devant la fille de l’ex président incarcéré.
Source infobae.com
Traduit par
Catherine Traullé