Cejeudi 12 mai à 18 h à Marseille, la maison d’édition indépendante et librairie l’Atinoir accueille l’écrivain argentin Grégorio Manzur et la chercheuse Raquel Thiercelin pour un hommage à leur ami et écrivain argentin Julio Cortázar.
Gregorio Manzur, né en 1936 à Mendoza, en Argentine, vit depuis 1965 à Paris. Écrivain, dramaturge, metteur en scène, réalisateur, il fut également producteur de programmes à France-Culture. Il a incarné le rôle de Carlos Gardel dans le film Tangos, l’exil de Gardel (Fernando Solanas, 1985). Il a écrit plusieurs romans, recueils de nouvelles et de poésie. Nous pouvons citer : Piqué sur la rouge (Série noire, Gallimard, 1995), Rencontre post vitam avec Julio Cortázar (Milena Caserola, 2012), ou encore Murmures du silence (L’Harmattan, 1985). Gregorio Manzur fait la connaissance de Julio Cortázar au siège de l’UNESCO, où tous deux travaillent. Leurs chemins se croiseront plusieurs fois à Paris puis à Saignon, dans le Luberon.
Raquel Thiercelin-Mejias, est née en 1931 à Madrid. Maître de Conférences honoraire au département d’études hispaniques et hispano-américaines d’Aix-Marseille Université, elle a traduit de nombreux ouvrages, comme Histoire de la Révolution Mexicaine de Jesus Silva Herzog. Elle est l’épouse du poète et peintre Jean Thiercelin. Le couple se lie d’amitié avec Julio Cortázar au début des années 1960. L’écrivain argentin viendra séjourner souvent chez ses amis à Cadenet, dans le Vaucluse. Raquel et Jean Thiercelin apparaissent à de nombreuses reprises dans l’œuvre de Cortázar, notamment dans Les autonautes de la cosmoroute.
Grégorio Manzur et Raquel Thiercelin évoqueront l’oeuvre et l’ami, l’anecdote littéraire et l’intime. La rencontre sera enrichie de lectures et d’écoutes. “À mon tour je compte vous envoyer Marelle qui doit sortir chez Gallimard un de ces jours. Je ne sais pas si les romans t’intéressent beaucoup, mais en tout cas il y a certains fragments qui peut-être te toucheront sur d’autres plans, une vision d’un autre ordre de réalité, moi-même n’en sais rien…” Julio Cortázar, Lettre aux Thiercelin, Paris, 1er décembre 1966.