Le 24 mars 1976 a lieu un coup d’État en Argentine, qui renverse le gouvernement, alors mené par la femme du défunt général Juan Perón, Isabel Martínez de Perón. La junte militaire de Jorge Rafael Videla, Emilio Eduardo Massera et Orlando Ramón Agosti prend le pouvoir. Dès lors commence la “guerre sale”, une répression massive de l’opposition, qui amènera à la disparition d’environ 30 000 hommes et femmes. Aujourd’hui, quarante ans après de ce coup d’État qui a fait basculer l’Argentine dans l’horreur, des événements s’organisent partout en France pour commémorer ce funeste anniversaire.
PARIS
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La Casa de Santa Fé de Paris et l’association d’ex-prisonniers politiques chiliens en France proposent à la Maison de l’Amérique latine de Paris, une soirée ce vendredi 18 mars à partir de 19 h, qui démarre par un prologue musical intitulé Tata Cedrón. La soirée continuera ensuite par la projection du film La ballena va lleva suivi d’un débat sur le thème de la création artistique après la dictature. En fin de soirée, un récital de Tata Cedrón. Nous rappelons que le Cuarteto Cédron fait partie de la scène musicale argentine depuis 1964. Il chante les poètes contemporains argentins comme d’autres latitudes, d’autres époques sur des rythmes de tango, de milonga, de valse, de candombe.
BRUXELLES
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Le mardi 22 mars à 19 h 30 est prévue la projection du film La Mirada Invisible (ST FR). Lorsqu’en 1982 l’armée argentine débarque sur les iles Malouines, María, une jeune surveillante au Lycée national se voie commander de missions “spéciales”. Un grand film ! Suivi d’un débat sur le thème “Ado et dictature” avec la participation d’Hilda Presman, membre de la Commission des droits humains de la province de Corrientes, en Argentine. Cet événement est organisée par le CIDAL et la MAL et se tiendra à la salle de projection Maison de l’Amérique latine, rue du Collège, 27 à 1050 Bruxelles.
Le jeudi 24 mars sera ensuite programmé le film Los del Suelo, suivi d’un débat sur le thème des luttes des ligues agraires et leurs projets du développement toujours avec la participation d’Hilda Presman. L’événement est organisé par Bruxelles laïque et aura lieu au 18 avenue de Stalingrad, 1000 Bruxelles.
Le mois d’avril (du 8 au 22) sera l’occasion de se rendre à l’exposition collective de plusieurs artistes argentins, rassemblés grâce à Grupo Juntos, à la Maison des Femmes de Schaerbeek, rue Josaphat, 253. Le vernissage de l’exposition, le 8 avril, sera suivi d’une soirée de musique et poésie. La clôture de l’exposition est aussi la clôture de cette commémoration du coup d’État argentin à Bruxelles : une projection du documentaire “Mostrame” avec la réalisatrice Aneleen Hermans sur le thème de “L’art, la mémoire et la dictature” est d’ores et déjà prévue par la même association Grupo Juntos, dans le lieu d’exposition.
FONTENAY-SOUS-BOIS
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Toutes les activités du Collectif argentin pour la Mémoire, étalées sur 10 jours, auront lieu à Maison du Citoyen et de la Vie associative de la ville, haut lieu symbolique puisqu’elle avait auparavant accueillie des réfugiés latino-américains. Trois expositions y seront présentées : une exposition sur les “Mères de fer” (avec des photographies de Mario Rebottaro), une exposition intitulée Mémoires du terrorisme d’État à la démocratie en Argentine (organisée avec les élèves du lycée Jacques Decour à Paris) et enfin une dernière exposition qui met en valeur l’amitié franco-argentine. Maria Amaral, militante et peintre argentine, et Annick Lorant militante française à la Ligue des Droits de l’Homme, sont les deux commissaires de ces trois expositions.
Si les vernissages de ces photographies auront lieu le 8 mars, les visites guidées commenceront le 12 mars, accompagnées de la projection du documentaire Les 500 bébés volés de la dictature en présence du réalisateur Alexandre Valenti et d’un apéritif mis en musique par César Stroscio.
Le jour de la commémoration même, le 24 mars, un hommage devant la plaque commémorative aura lieu à partir de 18 heures. Le même jour est prévu, à 19 heures, une manifestation face au Centre piloto, l’ancien centre culturel de l’ambassade, quartier général de la marine et des assassins de la dictature (Massera, Astiz, Cavallo, etc..). Par la suite, le 26 et 30 mars, le Collectif argentin pour la Mémoire invite le public à se rendre à des tables-rondes et des conférences qui traiteront plus en profondeur le devoir de mémoire et les droits de l’Homme dans l’Argentine actuelle, avec Estela Belloni, Inés Vasquez, Carlos Schmerkin, José Muchnik. Le 26 mars est également le soir du vernissage de l’exposition Transmutations, à 10 ans de la récupération de la ESMA, par l’artiste Natalia Buch, auPatronage Laïque Jules Vallès.
RHÔNE-ALPES
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En 2006, des associations d’Argentins, de Chiliens, d’autres pays latino-américains et de sympathisants français de l’agglomération Grenobloise et de Lyon, créent le Collectif Mémoire-Vérité-Justice. Ce collectif a organisé un ensemble de manifestations ayant pour but de perpétuer la mémoire des événements tragiques qui ont eu lieu au cours des dictatures en Amérique Latine dans les années 1970. Le Collectif veut apporter son soutien aux luttes de la société civile, en particulier à celles des Mères et Grands-Mères de la Place de Mai et à celles de nombreuses autres associations qui mènent des actions de défense des Droits de l’homme et réclament le jugement et la punition des responsables.
Le Collectif (actuellement composé de 11 associations grenobloises) (4) et la Ville de Grenoble vont organiser un ensemble de manifestations pendant l’année 2016, à l’occasion du 40e anniversaire de l’avènement de la dictature argentine. Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, partenaire historique du Collectif, s‘est ensuite associé à eux ainsi que de nombreux autres acteurs culturels de la ville de Grenoble. Quatre invitées emblématiques de ces luttes seront présentes : Estela Carlotto, Grand-mère de la Place de Mai ; Nora Cortiñas, Mère de la Place de Mai ; deux victimes du Plan Condor, Macarena Gelman enfant volée par la dictature qui a aujourd’hui retrouvé son identité et Sara Méndez, dont le fils Simon maintenant récupéré, lui fut volé par les forces répressives lors de son arrestation. Elles participeront à une conférence-débat et échangeront avec le public. Leur présence est particulièrement importante car aujourd’hui même en Argentine, après la victoire de la droite aux dernières élections, certains secteurs nostalgiques de l’époque de la répression remettent en cause la politique d’État en faveur des droits de l’homme.
GRENOBLE
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Samedi 19 mars à 14h : Projection/débat : « Uruguay ¿usted lo conoce? » (Vous connaissez l’Uruguay ?) Ce pays a également souffert d’une dictature de 1973 à 1984. À la Bibliothèque Municipale Internationale. Mercredi 23 mars à 20h : Concert Influences latines avec Pascal Contet et le Travelling Quartet, à l’Odyssée à Eybens. Jeudi 24 mars à 20h à la Cinémathèque de Grenoble, Cinéma Juliet Berto, 4, Rue Hector Berlioz : Projection-débat : Garage Olimpo, réalisé par Marco Bechis. Mardi 29 mars à 20h au Méliès, projection du film L’Histoire officielle de Luis Puenzo, suivie d’une rencontre-débat avec Nora Cortiñas, Mère de la Place de Mai, ligne fondatrice et Macarena Gelman, fille de disparus, née en captivité. Film en version restaurée trente ans après sa sortie (1985). Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1986, un classique incontournable du cinéma argentin. Il raconte les derniers mois de la dictature argentine après la défaite des Malouines, à travers le personnage d’Alicia (Norma Aleandro, prix d’interprétation au Festival de Cannes), professeure d’histoire, épouse d’un dirigeant du régime (Hector Alterio) et mère
LYON
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C’est le collectif Mémoire-Vérité-Justice de Grenoble et SolAR de Lyon qui mettent en place la commémoration du coup d’État en Rhône-Alpes. Sol-Ar, Solidarité avec l’Argentine est une association d’Argentins et de Français résidants à Lyon, dont l’objectif est double : exprimer d’une façon concrète sa solidarité avec ceux qui, en Argentine doivent faire face à une distribution de la richesse toujours injuste, et faire connaître en France la culture argentine.
Deux manifestations sont prévues dans les locaux de la Mairie de Lyon 1er , place Sathonay : une exposition d’affiches avec des photographies de Julio Pantoja (25 mars au 7 avril) ainsi qu’une journée le mardi 5 avril à 18 h 30 avec Estela Carlotto, présidente de Grands-mères de la place de Mai, de Macarena Gelmán petite-fille du poète Juan Gelmán, née en captivité sous la dictature et libéré en 2000 et Buscarita Roa, grand -mère de la place de mai et mère de José Poblete, chilien disparut en Argentine.
Victoria PASCUAL et
Jac FORTON