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Soutenez le projet Prison Insider, le site d’information indépendant dédié aux droits des détenus
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Lancée à la fin février, la collecte pour financer le projet Prison Insider, le site d’information sur les prisons dans le monde, a déjà atteint 90 % de son objectif, chiffré à 20 000 euros. Sur le site de financement participatif KissKissBankBank, sur lequel figure cet appel aux dons, l’équipe de Prison Insider informe que cette collecte permettra, entre autres, la construction d’une plateforme digitale ainsi que la réalisation d’un travail d’investigation mondial sur les droits des personnes privées de liberté.
En 2015, selon Penal Reform International, une organisation dédiée aux droits des détenus, 10,2 millions de personnes ont été incarcérées dans le monde. Ces conditions de détention sont parfois désastreuses : certains prisonniers sont enfermés dans des caves et des locaux indicibles, ils sont entassés avec d’autres détenus et subissent l’isolement pendant de longues années. Une réalité dure et violente que s’attache à faire connaître Prison Insider pour améliorer et promouvoir le respect des droits fondamentaux des personnes détenues à travers le monde.
Des initiateurs engagés
Prison Insider est né de l’initiative d’une vingtaine de personnes, spécialistes du web, journalistes, anciens détenus, travailleurs sociaux, militants associatifs, juristes, avocats ou encore traducteurs, animés par la défense de la dignité des personnes détenues et l’idée partisane d’un monde avec moins de prisons et plus de peines réparatrices. Composé d’une équipe de bénévoles, Prison Insider est coordonné par Bernard Bolze, fondateur de l’Observatoire international des prisons (1990), un lieu de production d’informations et de mobilisation lié à l’enfermement. Il travaille de manière permanente avec Emilie Deudon, la coordinatrice du réseau international, auparavant juriste des droits des étrangers, Judith Le Mauff, la coordinatrice du pôle multimédia, ancienne directrice adjointe d’une association pour l’insertion d’anciens prisonniers, et reçoit l’appui de Éric Sottas, fondateur de l’Organisation mondiale contre la torture à Genève et Reza, photojournaliste et ancien détenu.
Pour la défense de la dignité des détenus
Le projet Prison Insider est un projet partisan qui pense que les mécanismes d’enfermement et d’isolement dans lesquels évoluent les personnes en prison sont néfastes et contre-productives. Reza dit à ce propos : “Psychologiquement, dans nombre de cas, la prison telle que nous l’entendons, est un chaudron de violences potentielles à peine contenues par les barreaux et les barbelés. Je m’interroge sur la manière de briser ce cycle de la violence pour le bien de la société et pour le bien individuel (…)”. Avec la création d’une plateforme digitale, Prison Insider permettra d’informer et de dénoncer les pratiques cruelles et dégradantes que peuvent subir les personnes détenues, car malgré leur culpabilité, elles ont le droit de vivre dans la dignité. Prison Insider sera donc un espace pour participer à des campagnes, protester contre des situations inhumaines et les dénoncer. Mais ce sera aussi un lieu pour témoigner, penser plus largement la prison et apporter, à son échelle, ses connaissances et ses moyens.
Plus que 14 jours pour financer la campagne Prison Insider
Le projet Prison Insider s’est fait connaître il y a une quinzaine de jours sur le site de financement participatif KissKissBankBank (1). Il déjà reçu de nombreux soutiens et des fonds financiers importants, très précieux pour sa mise en route. Il a également été relaté et soutenu par différents médias tels Rue89Lyon et Le Figaro et par des institutions liées au milieu carcéral, comme l’Observatoire congolais des droits de l’homme, l’Observatoire gabonais des prisons ou encore la Ligue mexicaine des droits de l’homme. Si vous décider de financer ce projet, sachez que vous recevrez des contreparties intéressantes selon le montant que vous choisirez, comme la visite de l’ancienne prison de Montluc à Lyon ou encore celle du chantier de la prison de La Santé à Paris, pour les dons de plus de 50 euros.
Mara KOLB