En novembre 2016, l’Amérique latine fêtera les trente ans de la FIL (Foire Internationale du Livre) de Guadalajara. Fondée il y a 29 ans par l’Université de Guadalajara, elle est le plus grand événement dédié à l’industrie du livre que connaisse le Mexique, et c’est aussi le plus grand marché au monde pour les publications en langue espagnole.
Chaque année, éditeurs, professionnels du livre, traducteurs, distributeurs, libraires, bibliothécaires et auteurs du monde entier prennent part à la FIL. Célèbres ou peu connus, les écrivains participent à l’événement pour promouvoir leur travail et rencontrer directement d’autres écrivains et les lecteurs. La FIL est aussi un extraordinaire festival culturel. Pendant les neuf jours que dure ce Salon, le public écoute ses auteurs préférés, et Guadalajara toute entière prend des airs de fête, avec des concerts, des expositions d’art, des films et des pièces de théâtre, du Mexique ou du pays invité d’honneur, qui était cette année le Royaume-Uni.
Le programme initié par les organisateurs de cette foire en fait un événement unique au monde avec plus de 500 présentations de livres et 600 auteurs invités. La foire développe chaque année et ce, depuis 2008, un espace consacré aux professionnels internationaux. Cette année, plus de 790 000 visiteurs ont déambulé dans les allées de la foire, et les ventes ont augmenté de 2 %.
Les trente ans de la FIL seront fêtés en présence des meilleures plumes latino-américaines. L’édition 2015 s’est achevée ce 6 décembre, et le comité organisateur espagnol a annoncé que la FIL fêtera ses trente ans l’année prochaine, avec l’Amérique latine comme invitée d’honneur. Le président de la FIL, Raúl Padilla López, a déclaré que les talents littéraires et artistiques, et de façon générale la très riche identité culturelle d’un des continents leaders dans le monde, se donneraient rendez-vous en 2016.
La directrice du Centre régional pour la promotion du livre en Amérique latine et aux Caraïbes (Cerlalc), Marianne Ponsford, a remercié les organisateurs, et a souligné que les Lettres sont un des nombreux aspects qui identifient et unissent les pays d’Amérique latine. “Nous partageons aussi la laideur de nos capitales, la tristesse des paroles des chansons, qui se cache sous les tambours, la violence et la pauvreté, les révoltes ratées et les mauvais gouvernements”.
A. Z.
Traduit par Catherine Traullé