Partout dans le monde, la photographie se présente comme l’une des pratiques artistiques les plus en vogue. Dans ce contexte – une fois n’est pas coutume -, Cuba ne fait pas exception. La photographie cubaine contemporaine s’ouvre à plusieurs tendances et ses photographes occupent actuellement l’un des premiers plans sur la scène internationale. L’exposition Cubanos 3, présentée à la galerie NegPos à Nîmes, depuis le 9 octobre et jusqu’au 21 novembre, nous permet d’en avoir le cœur net. Cette exposition montre les œuvres de trois jeunes photographes cubains aux styles radicalement différents : Yomer Montejo Harrys, Yuri Obregón Batard et Alejandro Pérez Alvarez.
[image align= »center » img= »http://www.espaces-latinos.org/wp-content/uploads/Cubanos-1.jpg.png » /]Le premier, Yomer Montejo Harrys scanne les thèmes les plus délicats de la société : la prostitution, la bureaucratie, l’envie de prendre le large, grâce à la technique de l’image radiographique. Sujets de ses œuvres, les squelettes mécaniques ou organiques livrent un message cru, et leur structure interne permettent de révéler tout leur sens.
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Le second, Yuri Obragon Batard analyse de son côté le sentiment d’appartenance à la communauté cubaine : il décrypte pour cela les signes et les stigmates du nationalisme cubain. De cette manière, il définit de manière poétique, et parfois grotesque ce qui fait qu’encore aujourd’hui, Cuba reste un monde à part.
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Le dernier, Alejandro Pérez Alvarez présente son travail davantage porté sur le documentaire et les logiques d’immersion dans différents contextes. Cet artiste partage la complicité de personnes de manière rare et précieuse. Grâce à son regard vif et aigu, il invite le spectateur à découvrir le monde du transgenre et de la transsexualité.