Le dernier film du cinéaste argentin Damián Szifron Les nouveaux sauvages (Relatos salvajes) sera en salle cette semaine. Le réalisateur de Tiempos de Valientes, primé en 2005, a connu un nouveau succès en Argentine avec son film. Il a été primé au festival de Biarritz de 2014 et Érica Rivas a reçu le prix d’interprétation féminine. Inspirée du film italien Les montres, c’est une comédie déjantée à ne pas rater.
C’est un film réalisé par l’argentin Damián Szifron, cinéaste peu connu si ce n’est par un film multi primé Tiempo de valientes en 2005. Il a fait aussi des séries à la télévision. Le film était en compétition officielle au dernier festival de Cannes, avant de sortir en Argentine avec un succès phénoménal. Il a obtenu également au festival de Biarritz, le prix du public et le prix d’interprétation féminine pour la jeune actrice du dernier sketch sur le mariage, Érica Rivas. Il est vrai que le cinéma latino ne nous habitue pas à voir des comédies drôles et déjantées. Le film fonctionne comme le film italien des années 60, Les Monstres. En sept sketches, las de se faire avoir et d’accepter la réalité, des hommes et des femmes se révoltent aux quatre coins du pays et traversent la frontière qui sépare la civilisation de la barbarie.
Tout n’est évidemment pas égal : le premier volet qui se déroule dans un avion tout droit sorti du dernier Almodóvar nous surprend. La course poursuite des deux voitures est géniale. Ricardo Darín (Dans ses yeux) pète les plombs pour une histoire de fourrière, et obtient le respect par la terreur. Le dernier sketch est un repas de mariage bien gratiné. Tous les acteurs sont excellents. Citons entre autres, Leonardo Sbaraglia et Darío Grandinetti que l’on avait vu dans Parle avec elle d’Almodóvar. D’ailleurs c’est ce dernier qui a coproduit le film. Car Damián Szifron n’arrivait pas à réunir le budget pour réaliser cette comédie qui est quand même une métaphore sur la société argentine d’aujourd’hui. Depuis, le film a été acheté par la Warner, ce qui permettra une bonne distribution.
Alain LIATARD