Les États-Unis (presque) seuls contre tous !

Pour la 22e fois consécutive, l’Assemblée générale des Nations unies a approuvé une résolution de condamnation du blocus économique, financier et commercial imposé par les États-Unis contre Cuba. Sur les 193 pays formant les Nations unies, 188 ont voté pour la résolution, 2 ont voté contre, les États-Unis évidemment, et Israël, et 3 pays qui avaient voté contre l’année dernière, se sont abstenus cette année : la Micronésie, les Iles Marshall et l’île de Palau, trois mini-États situés dans l’océan Pacifique.

L’Assemblée générale des Nations unies renouvelle son appel à ce qu’aucun pays ne promulgue de lois ou prenne de mesures contraires à la Charte de l’ONU et au droit international, et que tous les pays respectent le principe de non intervention ni interférence dans les affaires d’un autre, qu’ils respectent la liberté de navigation et du commerce.

Le chancelier cubain, Bruno Rodríguez, s’insurge contre le durcissement du blocus sous l’administration Obama « qui a imposé des amendes à 30 entreprises états-uniennes et étrangères pour un montant proche de 2 milliards d’euros simplement pour avoir eu des contacts avec Cuba ». Il rejette l’inclusion de Cuba dans la liste des pays qui soutiennent le terrorisme international « alors que c’est des États-Unis que proviennent les fonds et l’organisation d’actes terroristes contre Cuba qui ont déjà coûté la vie à 3.478 personnes et blessé plus de 2.000 autres… »

Le Chili a lu une déclaration de rejet du blocus au nom de la CELAC, la Communauté des États latino-américains et caribéens, alors que le Venezuela le faisait en représentation du MercoSur. Le chancelier cubain a cependant renouvelé la disposition de Cuba à reprendre les negotiations en vue d’une normalisation des relations entre les deux pays à condition que ce soit « entre égaux qui respectent l’indépendance de chacun ».

 Jac FORTON