Le 1er avril au matin, Oscar Arias, ancien président du Costa Rica a apprit par courrier que son visa touristique et affaire a été révoqué par le Département d’état américain. Oscar Arias, libérateur de l’Amérique centrale, prix Nobel de la paix pour avoir lutté contre les guerres en Amérique-centrale et ancien président du Costa Rica.
Oscar Arias est né le 13 septembre 1940 à Heredia dans une famille aisée de planteurs de café. Après ses études d’économie et de sciences politiques en Angleterre, il s’engage dans le Parti de libération national du Costa Rica, parti social-démocrate. Ministre de l’économie de 1972 à 1977, secrétaire général en 1979, il remporte l’élection présidentielle en 1986. Sa présidence est marquée par sa volonté de rétablir la paix en Amérique centrale ce qui lui vaut le prix Nobel en 1987, tout ça l’a mené à être réélu président en 2006.
Arias-Trump : relation conflictuelle
Ce mardi 1er avril coup de théâtre politique. L’ancien président et prix Nobel apprend l’annulation de son visa touristique et affaires par le président Donald Trump. D’anciens présidents du Costa Rica ont subi le même sort mais eux étaient poursuivis par la justice. La raison de cette annulation est encore incertaine. Serait-ce une vengeance du président américain qui s’est fait comparer à un empereur romain ? Le courrier précisait que la décision « se fonde sur le fait qu’après la délivrance du visa, des informations ont été révélées selon lesquelles, vous pourriez ne pas être éligible à votre visa ». Il devra donc, s’il en veut un autre, en refaire la demande. Il reconnaît que c’est peut-être à cause de ses commentaires sur la guerre en Ukraine, du conflit américain en Chine ou sur la guerre d’Israël à Gaza.
En réaction à cela, Oscar Arias n’hésite pas à définir les Etats-Unis d’autocrate (régime ou le souverain est seul à exercer le pouvoir). Il affirme que ça n’arrêtera pas ses critiques et que tout ça ne l’empêche pas de dormir Il cite « Les Etats-Unis m’ont déjà décerné 93 doctorats honorifiques. Ils ne m’en décernent plus. La principale raison de mes voyages était d’obtenir ces doctorats. J’aurais préféré que cela n’arrive pas, car j’admire ce pays et ses habitants « Il n’a jamais été facile pour un petit pays d’être en désaccord avec le gouvernement américain, et encore moins lorsque son président se comporte comme un empereur romain dictant au reste du monde quoi faire. »
Nino AGOUNI