Le Mexique négocie les droits de douanes avec son voisin étasunien

«C’est bon pour le pays» a annoncé la présidente mexicaine, soulagée par la décision finale de Donald Trump. Suite à son entrée en service, ce dernier a rapidement imposé des droits de douanes importants à ses voisins canadiens, mexicains et dans plusieurs pays d’Amérique Latine. Au Canada, Trump a par exemple imposé des droits de douanes de 25% sur les véhicules américains et a déclenché la fermeture pour deux semaines d’une usine Chrysler appartenant au groupe Stellantis. Le Mexique, dont le marché dépend beaucoup des importations des Etats-Unis avec plus de 80 % des exportations mexicaines qui vont vers le nord, à vécu un moment de stress intense. Le Mexique est aussi le cinquième exportateur mondial de véhicules légers, le quatrième exportateur de pièces détachées, et à ce titre le premier fournisseur des États-Unis en la matière. Claudia Sheinbaum, présidente du Mexique, avait jusqu’alors fait face à la menace économique en renforçant le sentiment nationalistes de ses concitoyens. Récemment, elle a pu renégocier les tarifs imposés par Donald Trump. 

Le Mexique fait partie des rares pays à qui le président Trump n’a pas imposé de droits de douane réciproques. Le gouvernement mexicain s’est félicité du maintien du traité de libre-échange en se rapprochant un peu plus de leur homologue étasunien. Ainsi, lors de sa conférence de presse quotidienne, Claudia Sheinbaum a fait mention de la construction d’une « bonne relation » entre les deux pays et a appelé à remercier « la volonté de dialogue du président des États-Unis ». Le secrétaire ( ministre ) de l’Économie Marcelo Ebrard a lui aussi applaudi ce nouvel accord et a fait mention d’une « réussite majeure ». 

Cette période de tensions pour le Mexique à amené la présidente à lancer un plan d’action économique intitulé « Plan Mexico ». Son objectif est de réduire sa dépendance au Etats-Unis en augmentant l’autosuffisance alimentaire et énergétique, la production nationale de véhicules, et en accélérant les chantiers d’infrastructures publiques. En échange, le gouvernement mexicain a permit le déploiement de 10 000 agents de la Garde nationale et a remis 29 narcos présumés à Washington.