Le Brésil accueille deux évènements majeurs sur la désinformation climatique

Avec le soutien explicite du gouvernement brésilien et des Nations Unis, les acteurs les plus importants de la lutte contre la désinformation se sont rassemblés la semaine dernière à Brasilia, Brésil. La première organisation hôte intitulé le Sommet pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique était organisé par quelque 80 organisations de la société civile, dont QuotaClimat. Elle a acceuillit une autre organisation, d’impulsion brésilienne, et soutenu par l’UNESCO qui s’intitule l’Initiative mondiale sur l’intégrité de l’information sur le changement climatique. Ce sommet qui réuni les deux avait pour but de réunir les plus grands spécialistes de la désinformation climatique afin de trouver des solutions pour la combattre. 

Un premier point émerge de la réunion sur l’insuffisance de l’auto-régulation. Face à l’ampleur des campagnes mensongères qui procède des médias traditionnels, les organisations se sont accordées sur le soutien nécessaire des Etats. En effet, selon L’ONG Conscious advertising network, le marché de la publicité pèserait plus d’un trillion de dollars par année. Et cet argent finance majoritairement les réseaux sociaux et autres grandes plateformes numériques qui, à leur tour, servent de réseaux de diffusion de fausses informations. Le rôle de l’État serait ainsi de soutenir les médias qui diffusent des informations vérifiées. 

La coalition Climate action against disinformation fait le lien entre la désinformation et les politiques d‘armement géopolitique, économique et idéologique qu’elle entraîne. Comme elle le rappelle, cela tient parce que les intérêts de ceux qui manipulent la vérité convergent ( l’industrie fossile et l’extrême droite s’emploient à décrédibiliser la science du climat ) et sont donc redoutablement efficaces. Dans un système où les campagnes de désinformation, aux intérêts des grandes puissances économiques, servent aussi les hommes politiques, un cercle vicieux se met en place où la vérité n’est plus qu’une opinion. Il s’agit alors de désarmer ceux qui désinforment par la loi ( en encadrant médias et les campagnes de publicité ) et par l’économie ( en démonétisant les contenus et les chaînes de diffusion qui véhiculent cette désinformation ). On note aussi un troisième constat frappant sur la vulnérabilité d’une partie de la population à la désinformation. Les zones rurales, qui ont le moins accès à l’éducation, sont ainsi celles qui ont le moins accès à une information globale et filtrée.