« Les combattantes, gardiennes de l’Amazone : Un voyage au cœur de l’engagement féminin » sur France 5

En traversant le Pérou, la Colombie, et d’autres régions de l’Amazonie, elles nous dévoilent des histoires poignantes de courage et de résistance face aux menaces qui pèsent sur l’environnement. Le documentaire s’ouvre sur la ville d’Iquitos, au Pérou, où Julie de Bona et Perrine Crosmary rencontrent Karla, une adolescente de 16 ans déterminée à sauver son fleuve et à sensibiliser la population aux dangers de la pollution. À travers les réseaux sociaux, Karla parvient à toucher un large public et à organiser des manifestations pour dénoncer l’état de dégradation du fleuve. Les rives sont jonchées de déchets plastiques et l’eau devient de plus en plus rare. Malgré les pressions et les menaces, Karla continue son combat, soutenue par sa famille et la communauté locale.

Julie et Perrine poursuivent leur voyage vers le village de Cuninico, un endroit marqué par une pollution dévastatrice. Depuis qu’un déversement massif de pétrole a frappé la région en 2014, les femmes du village, à l’instar de Sara, se sont battues pour retrouver une autonomie alimentaire et améliorer leurs conditions de vie. Sara, en particulier, a réussi à mobiliser des fonds et à organiser des ateliers de plantation pour redonner vie à la terre. Son combat pour la préservation de l’eau et des terres agricoles est un exemple inspirant d’action collective, montrant que, même dans des contextes extrêmes, l’espoir réside dans la solidarité féminine.

Le documentaire nous mène ensuite à la rencontre d’Isabel, guérisseuse des Chipibos, qui entretient une relation intime avec les plantes et les savoirs ancestraux. Installée dans la forêt tropicale, elle transmet son savoir sur les vertus médicinales des plantes, un héritage familial qui est désormais en danger face à la déforestation massive. En suivant Isabel, le film nous rappelle l’importance de préserver ces savoirs anciens qui, bien loin de la médecine moderne, ont le pouvoir de soigner et de reconnecter les êtres humains à la nature.

Dans le lac Tarapoto en Colombie, Julie et Perrine rencontrent Lilia, une femme déterminée à protéger les eaux vitales de cette région. En tant que responsable de la brigade de surveillance de la pêche, elle lutte contre le braconnage et veille à la préservation du dauphin rose, une espèce mythique et menacée de l’Amazonie. Son engagement pour l’environnement est lié à un double combat : celui de la nature et celui des femmes. En Colombie, en effet, l’émancipation des femmes est encore perçue comme une menace, et Lilia a dû se battre pour obtenir un rôle de leadership au sein de la brigade de pêche, un poste traditionnellement réservé aux hommes.

Les combattantes, gardiennes de l’Amazone met en lumière une révolution silencieuse menée par des femmes qui, à travers le monde, défendent l’environnement et l’eau comme un droit fondamental. Ces femmes, par leur engagement, montrent que l’on peut lutter contre la dégradation de notre planète tout en œuvrant à un monde plus égalitaire. Elles ouvrent la voie à une transformation nécessaire, redonnant espoir à ceux qui, à travers leur combat, œuvrent pour un avenir meilleur et plus respectueux de la nature.

Le documentaire nous montre que, face à la dégradation de l’environnement, la résistance féminine est non seulement une question de survie pour les communautés locales, mais aussi un moyen de repenser notre rapport au monde naturel. Julie de Bona et Perrine Crosmary nous rappellent que l’eau est un bien précieux, et que la lutte pour sa préservation ne se limite pas à un territoire géographique, mais s’inscrit dans une révolution globale. À travers des portraits de femmes courageuses, le film dévoile des récits inspirants de solidarité, de résilience et d’espoir pour un avenir plus vert et équitable.