Interdite d’entrée aux États-Unis, l’ex-présidente Cristina Kirchner dénonce une manœuvre de Javier Milei

L’ex-présidente argentine Cristina Kirchner est visée par des sanctions américaines : Washington a annoncé vendredi 21 mars son interdiction d’entrée sur le territoire américain sur fond d’accusation de corruption. Pour l’ancienne cheffe d’État, cette mesure prise par l’administration de Donald Trump serait en réalité une faveur du président américain à son homologue et allié argentin Javier Milei.

Pour Cristina Kirchner, son successeur à la présidence argentine a été trahi par son empressement à se féliciter des sanctions américaines à son encontre. Dans un communiqué rapidement relayé par Javier Milei, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a annoncé vendredi 21 mars dernier que Cristina Kirchner était interdite d’entrée aux États-Unis en raison de son « implication dans d’importants cas de corruption ». En décembre dernier, Cristina Kirchner a été reconnue coupable de fraude et de corruption par la justice argentine. Elle a été condamnée à six ans de prison et à l’inéligibilité à vie dans une affaire d’attribution frauduleuse de marchés publics alors qu’elle était présidente de 2007 à 2015.

L’ancienne cheffe de l’État, qui nie toute malversation et dénonce une persécution politico-judiciaire, a déposé un recours devant la Cour suprême argentine. Celle qui reste l’une des principales figures de l’opposition à Javier Milei a réagi vendredi sur les réseaux sociaux en accusant le président argentin d’avoir expressément demandé à son allié Donald Trump de prendre ces sanctions à son encontre. 

Lors de la récente marche des retraités à Buenos Aires que les manifestations de soutien à la ex-présidente se sont exprimé. C’est par « loyauté » que Miguel, retraité, est venu la soutenir. « Je vivais bien quand Cristina Kirchner était au pouvoir. J’avais assez d’argent pour vivre, pour partir en vacances, mes enfants ont pu étudier à l’université publique. J’ai vraiment de quoi être reconnaissant. » Pour Miguel et tous les militants présents hier, Cristina Kirchner est victime d’une persécution politico-judiciaire. « La sentence était écrite à l’avance », assure Luis, en référence à la condamnation en appel de l’ex-présidente dans une affaire de marchés publics frauduleux. Pour Graciela, cette condamnation vise à empêcher celle qui vient de prendre les rênes du parti péroniste d’être candidate de nouveau. « Ce sont des affaires inventées de toutes pièces. Ce qu’ils cherchent, c’est la bannir pour toujours de la vie politique, c’est ça qu’ils veulent. »