Découvrez la richesse du cinéma latino-américain au 37e Festival Cinélatino de Toulouse

La 37^e édition du Festival Cinélatino de Toulouse présente une immersion dans les cultures latino-américaines à travers le grand écran du vendredi 21 au dimanche 30 mars.

Photo : DR

Cette année le festival, qui est présenté depuis 1989, mettra l’accent sur deux artistes qui bousculent les idées : le réalisateur algéro-brésilien Karim Aïnouz et la cinéaste argentine Albertina Carri, qui seront tous deux présents. De plus, on présente les « Miradas y voces indígenas » (Regards et voix indigènes), avec la projection de films récents réalisés par des cinéastes issus des populations autochtones d’Amérique latine. Cette fête annuel du cinéma qui plonge les spectateurs dans les cultures latino-américaines, se déroulera au sein des salles de la ville ainsi que dans le Barrio Latino, village temporaire qui prendra racine dans l’École National Supérieur d’Audiovisuel (l’ENSAV-Crous). Une petite équipe de l’association des Rencontres Cinémas d’Amérique latine de Toulouse – l’ARCALT – organise cette fête avec l’aide de plus de 250 bénévoles. Des premières mondiales, européennes ou nationales, des films acclamés dans les plus prestigieux festivals, ainsi que des œuvres de répertoire, seront présentés dans les sections Compétitions, Découvertes, Reprises et Focus du festival. Ces sections mettront en lumière une diversité de formats, incluant longs et courts métrages, fictions, documentaires, animations et bien d’autres créations cinématographiques.

Pour la programmation, Cinélatino nous propose cent trente films dont des compétitions, des découvertes, des reprises, des focus, des longs et des courts-métrages, des fictions, des documentaires et une sélection spéciale pour le jeune public. Cette édition favorisera les échanges, les débats et le partage, aussi bien dans les salles que dans le village du festival, le Barrio latino, qui sera aménagé dans la cour de l’ENSAV-CROUS.

De Biarritz à Nîmes et d’Aubusson à Bagnères-de-Luchon, ce sont plus de soixante salles qui participent et 200 séances qui sont organisées dans toute la région Occitanie, mais également en Nouvelle-Aquitaine, grâce au dispositif Cinélatino en région mené en partenariat avec Cinephilae. Nouveau cette année. Cap à l’Est ! De nouvelles salles rejoignent le festival, sur la partie Est de la région Occitanie : Clermont-l’Hérault, Montpellier, Nîmes, Canet-en-Roussillon, Leucate, Sète… Au programme, douze longs-métrages et un film jeune public.

Cinq invité·es accompagneront leur film lors de tournées dans toute la région : Santiago Lozano Alvarez (J’ai vu trois lumières noires), César DÍíaz (México 86), Pierre SSaint-Martin Castellanos (No nos moverán), Laura Donoso (Sariri), Federico Luis (Simón de la montaña). Cinélatino offre aussi une programmation pour les enfants de 5 à 12 ans, en leur donnant la possibilité de découvrir le cinéma au-delà de la France. Véhiculer l’amour du cinéma, questionner l’image, stimuler la curiosité, développer une perspective sur le monde, reconnaître l’autre et coexister, sont des défis qui guident les initiatives réalisées avec le jeune public dans le cadre de Cinélatino. Cette année, deux programmes de courts-métrages, « Récits d’Abya Yala » et « Petites histoires d’Amérique latine 5 », ainsi que deux longs-métrages, Hola Frida et Pachamama, seront présentés à partir des vacances de février.

Karim Aïnouz

Cinéaste intrépide qui a fait son début avec des court-métrages expérimentaux avant de réaliser Madame Sata Satã, son premier long-métrage sorti en 2002.  Son travail donne une expression poétique aux personnes marginalisées en raison de leur genre, de leur couleur de peau, de leur identité sexuelle, et aussi les personnages de nuit. Maître du mélange, il combine documentaire et poésie, associant ses origines brésiliennes, allemandes et algériennes. Son cinéma cherche à narrer les récits ignorés et à pallier les manques de représentation. En tant qu’invité d’honneur à Cinélatino en 2025, il montrera ses films et témoignera de son investissement dans les luttes sociales.

Albertina Carri

Cinéaste innovante et atypique, elle défie les normes avec des créations inédites et extrêmes. Suite à ses débuts en tant qu’assistante de réalisation, elle laisse une empreinte dans le cinéma argentin dès 2001 avec des courts-métrages audacieux. Son oeuvre examine l’enfance influencée par la dictature, la vie rurale, la pornographie, le film noir ou le road movie, naviguant entre documentaire, fiction et archives. Avec une esthétique raffinée, ses films fascinent par leur profondeur et leur variété. Dans un contexte argentin complexe, son œuvre demeure un acte de résistance et de dynamisme culturel.

Cinélatino en région

Cinélatino offre l’opportunité de visionner une sélection de films récents, inédits ou en avant-première, avec de nombreux invités, à Toulouse ainsi que dans toute la région. Déjà actif et impliqué dans plus de soixante salles de cinéma du Sud-Ouest, Cinélatino en région offre pour la première fois des projections et animations dans plusieurs villes de l’Est de l’Occitanie. Au programme : 13 films et 5 invités visiteront les villes et villages de la région, enrichissant l’offre sur le territoire et favorisant la promotion des cinémas d’Amérique latine.

En plus de ses initiatives culturelles visant le grand public et de la valorisation du cinéma d’Amérique latine, Cinélatino représente également : Une plateforme professionnelle efficace pour l’appui à la création latino-américaine en France, grâce notamment à des initiatives telles que Cinéma en Construction et Cinéma en Développement. L’instauration d’activités éducatives sur l’image destinées aux auditoires scolaires, périscolaires et universitaires, par le biais d’une programmation de films dédiée, animée par des experts du domaine, ainsi que l’organisation de nombreux ateliers axés sur le cinéma et la découverte de l’Amérique latine.

L’édition d’un bulletin annuel « Cinémas d’Amérique latine », unique en Europe. Un appui annuel à la diffusion des films nationaux et une implication dans les réseaux de projection auprès des exploitants de salles, notamment par la mise en circulation de certains longs-métrages, tels que les cinq épisodes du projet « Petites histoires d’Amérique latine », ainsi que cette année le film Sariri, tous deux destinés aux élèves.

Julieth VALENCIA

Pour plus d’information : https://www.cinelatino.fr/programmation-2025/la-programmation-de-la-37e-edition/ – Voir aussi :  Retrouvez tout le programme sur https://www.cinelatino.fr/