41e Reflets du cinéma ibérique & latino-américain à Villeurbanne du 26 au 30 mars 2025

Traditionnellement le festival, depuis sa naissance en 1983, s’étale sur deux semaines ; cette édition est une transition sur cinq jours afin de “préparer le futur d’un festival à la fois plus conséquent et inclusif, tout en gardant la singularité des éditions passées.”  Douze pays sont à l’honneur cette année : l’Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, l’Espagne, le Mexique, le Panamá, le Paraguay, le Pérou, le Portugal, la République Dominicaine ainsi que la France. Il ouvrira les rencontres le jeudi 27 mars lors de la projection de Mexico 86 en avant-première. S’ensuit une discussion avec François Xavier Drouet, réalisateur de L’évangile de la révolution, une projection inédite du documentaire exposant la théologie de la libération. 

Cette année les Reflets invite cinq cinéastes afin d’échanger sur leurs long-métrages respectifs. César Díaz, réalisateur, scénariste et monteur belgo-guatémaltèque, reconnu pour ses courts-métrages documentaires qui sont régulièrement présentés dans des festivals internationaux. La journée du vendredi 28 sera réservée à la rencontre avec Mónica Taboada-Tapia. Cette réalisatrice colombienne à étudié l’anthropologie ce qui lui permet une certaine lucidité et un engagement dans ses documentaires. Exil et luttes bureaucratiques, Alma del desierto retrace le retour de Georgina, une femme transgenre Wayúu vers sa communauté dans le désert de La Guajira, au nord de la Colombie.

Samedi 29, Ana Endara Mislov, réalisatrice de Querido Trópico (Beloved Tropic), présentera un récit très intimiste d’une jeune colombienne immigrée au Panamá qui finira par travailler et entrer en relation avec « une aristocrate maussade atteinte d’Alzheimer ». Un film qui questionne les frontières sociales et nationales. Enfin, dimanche 30 mars, pour la dernière entrevue, la réalisatrice Anna Recalde Miranda nous ravie de sa présence après la diffusion de son documentaire De la guerre froide à la guerre verte qui s’intéresse aux assassinats de plus de deux mille écologistes et défenseurs de la terre depuis 2012 en Amérique latine. Une enquête qui établit les liens entre l’opération Condor et l’essor de l’agro-industrie en Amérique latine. Une œuvre qui, selon les mots de l’équipe de Reflets, est « d’une salubrité publique ». Elle sera également diffusée au ciné Toboggan à Décines-Charpieu dans le cadre des « Hors les murs » en présence de la réalisatrice.

Les organisateurs du festival proposent aussi deux mini concerts, une exposition et deux projections hors les murs. Le vendredi 21 mars, rendez-vous au Toï toï le Zinc pour danser sur la musique de Flor de Cajú (quatuor, Forró) et de KumbiadeliK (trio, Cumbia psyché). Du 18 mars au 1er avril 2025, le Kotopo à Lyon premier, accueille le collectif de photographes chiliennes MIRAM. Le vernissage à lieu à 19 h où Constanza Carlesi del Rio présentera Voyage au centre du présent, une performance participative. À chaque édition, l’équipe des Reflets du cinéma Ibérique et Latino-Américain s’organise pour proposer des projections dans toute la métropole, afin de permettre l’accès à toute la population. Elles se dérouleront au cinéma Gérard Philipe à Vénissieux, à la Maison du Peuple d’Oullins-Pierre-Bénite, au cinéma L’Horloge à Meximieux ainsi qu’au ciné Toboggan à Décines-Charpieu.

Enfin l’ouverture et la clôture de la 41e édition des Reflets se célébreront avec les Minutos Picantes, c’est-à-dire deux mini-concerts. Le mercredi 26 mars à 21 h, l’atelier de musique sud-américaine de l’École Nationale de Musique (ENM) de Villeurbanne vous accueille ! L’atelier des musiques andines porté par Julie Lewandowski interprètera des musiques du nord-ouest argentin, des airs de chacareras, de zambas, de baguales parmi d’autres. Le dimanche 30 mars, toujours à 21h, Los Cocos animeront notre despedida, notre au revoir. Ce duo formé par un guitariste colombien, Sergio Laguado, et un chanteur-saxophoniste costaricien, Pedro Gutiérrez vous proposera des rythmes de salsa, bolero, cumbia…