Argentine : l’arrivée d’Urrutia risque de tendre les relations diplomatiques avec le Venezuela

Le 2 septembre 2024, le gouvernement vénézuélien émit un mandat d’arrêt contre son principal opposant politique : Edmundo González Urrutia. L’accusant lui et Maria Corina Machado, figure du libéralisme, dans un pays dirigé par une présidence se revendiquant du socialisme bolivarien « d’usurpation de fonctions, diffusion de fausses informations, incitation à la désobéissance aux lois, incitation à l’insurrection, association de malfaiteurs ». Les obligeant à vivre dans la semi-clandestinité, puis pour Urrutia de fuir vers l’Espagne.

Urrutia avait annoncé revenir au Venezuela pour le 10 janvier 2025, afin de prendre ses fonctions présidentielles à la date officielle de passation du pouvoir présidentiel. Cependant, au lieu de s’y rendre, il vient de quitter l’Espagne pour l’Argentine. Possiblement car Caracas vient dans le même temps de promettre une somme de 100 000 dollars (97 000 euros) pour toute information qui permettrait de capturer l’opposant politique. Ainsi, des affiches de recherche seront affichées dans les aéroports et les principaux points de contrôle policiers en Argentine. Bien que de nombreux pays, comme les États-Unis et l’Union européenne ne reconnaissent pas la « réélection » de Nicolás Maduro.

L’arrivée prochaine d’Urrutia en Argentine va compliquer les relations entre le Venezuela et l’Argentine. Dans la mesure où durant la présidence Maduro, l’Argentine a déposé une plainte auprès de la Cour Pénale Internationale à son encontre, pour avoir : « détenu de façon arbitraire et être responsable de la disparition forcée » de Nahuel Gallo, un gendarme argentin qui accusait Maduro de « terrorisme ». D’autant que l’actuel président argentin Javier Milei a remis en cause la réélection de Maduro ; depuis, la sécurité de l’ambassade d’Argentine au Venezuela est assurée par le Brésil.