Le président Chilien en visite en Antarctique

Le 3 janvier, le président chilien Gabriel Boric, accompagné de la ministre de la Défense et de la secrétaire à l’Environnement, a effectué une visite historique en Antarctique, se rendant à la base américaine Amundsen-Scott où il est resté environ deux heures. Cet événement marque non seulement la première visite d’un président chilien en Antarctique, mais aussi celle d’un chef d’État latino-américain. Le Chili, aux côtés de pays comme la France, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Argentine et le Japon, possède des bases scientifiques sur le continent. Ce déplacement intervient à un moment clé pour les activités scientifiques chiliennes dans la région, comme l’a précisé la présidence.

La visite de Boric réaffirme également les revendications territoriales du Chili en Antarctique. Le président a souligné : « C’est une étape importante pour nous. C’est la première fois qu’un président chilien atteint le pôle Sud, ce qui témoigne de la vocation antarctique du Chili. » Sept pays revendiquent des territoires en Antarctique, mais « les États-Unis et la plupart des autres pays ne reconnaissent pas ces revendications », en raison des règles du Traité de l’Antarctique. Historiquement, le Chili a concentré ses activités dans le nord de la péninsule antarctique, mais le gouvernement chilien cherche aujourd’hui à étendre ses zones d’intérêt, notamment autour de la mer de Bellingshausen et de la mer de Weddell. Boric n’a pas caché ses intentions, réaffirmant la souveraineté du Chili sur ces zones qu’il considère comme faisant partie de son territoire.

Il est important de rappeler que la situation en Antarctique est régie par le Traité de l’Antarctique de 1961, qui suspend les revendications territoriales pour préserver la paix et favoriser la coopération scientifique. Le Chili est signataire de ce traité, mais continue de défendre ses droits souverains sur les zones revendiquées.