“No nos moverán” film mexicain de Pierre Saint-Martin Castellanos en salle à partir du 11 décembre

Mon traumatisme familial a éveillé mon intérêt pour le mouvement de protestation étudiante qui a eu lieu au Mexique en 1968. J’ai alors découvert les atrocités qui s’y étaient produites, notamment le 2 octobre, et j’ai été saisi par un sentiment de perte et le besoin de justice à tout prix. Cet état d’esprit m’a poussé à rassembler mon histoire familiale et le massacre de Tlatelolco. Tout est parti de l’histoire en elle-même. À l’origine, ma mère voulait être vétérinaire mais après la mort de son frère Jorge (Coque), elle a décidé de devenir avocate et de se battre pour les personnes aux ressources économiques limitées, tous ces gens qui ont dû mal à se payer un avocat.

Donc oui, en quelque sorte, Socorro est l’allégorie d’un justicier, dans un monde où la justice est justement absente. Le Mexique connaît d’énormes problèmes de corruption, comme cela peut être le cas dans certains pays européens ou asiatiques. Cela vaudrait la peine, comme le film le mentionne, de parler de la notion d’équité des lois C’est une femme réaliste, bien informée et consciente des limites de la justice dans son pays. Elle est déterminée à obtenir coûte que coûte la vérité au sujet de la mort de son frère mais également le fin mot sur les décès de tous ces jeunes gens qui ont lutté pour faire triompher la liberté, la justice sociale et la notion de démocratie.

Qui nous gouverne et du fait que, de manière générale, elles sont surtout conçues pour le bien-être d’une poignée de personnes et non de la majorité Au Mexique, Luisa Huertas est une actrice que l’on ne présente plus. Ce film est à son image. La manière dont elle interprète les émotions et toutes les facettes de cette femme est assez bluffant. Quand je suis venue lui proposer le rôle, Luisa Huertas, a été très enthousiaste et professionnelle. Elle déclare « C’est une femme réaliste, bien informée et consciente des limites de la justice dans son pays. Elle est déterminée à obtenir coûte que coûte la vérité au sujet de la mort de son frère mais également le fin mot sur les décès de tous ces jeunes gens qui ont lutté pour faire triompher la liberté, la justice sociale et la notion de démocratie. « 

Tourné en noir et blanc dans un appartement donnant sur la place du massacre des étudiants de Tlatelolco en 1968, Cet appartement est un capharnaüm puisqu’y vivent Socorro l’avocate dans un  lieu qui est aussi son bureau, sa sœur et son fils Jorge chômeur et sa femme. Elle est une justicière à la recherche de l’assassin de son frère. Elle veut obtenir la vérité. Luisa Huertas est formidable dans le rôle de Socorro. Elle veut aller jusqu’au bout.  Le réalisateur sait utiliser aussi le ton de la comédie dans cette histoire très sombre. Film pas facile à découvrir à partir du 11 décembre.