« La photo perdue » du photographe chilien Sergio Larraín à la Maison de l’Amérique latine à Paris

Une biographie de l’artiste racontée par sa nièce, la journaliste et auteure chilienne Catalina Mena. Rencontre et signature avec l’auteure à l’occasion de la parution de ce nouvel ouvrage de la collection TXT. Modérée par Agnès Sire, éditrice de l’ouvrage.

Photo : DR

Dans cet ouvrage, Catalina Mena dresse un portrait intimiste et sensible de Sergio Larraín (1931 – 2012), l’un des photographes chiliens les plus importants, dont la vie et l’œuvre sont entourées d’une aura marquée par le génie et le mystère. Dès les années 1950 et jusqu’à sa mort, Larraín réalisa un travail singulier et brillant demeuré quasiment inconnu au Chili. Personnage contradictoire, il s’est retiré de la vie publique à la fin des années 1970 pour se consacrer à la méditation, au yoga et à l’écriture, tout en maintenant un lien avec la photographie, et une grande activité épistolaire.

Le récit biographique reprend l’histoire depuis le début : depuis la naissance de l’artiste jusqu’à son éducation très imprégnée du monde des arts à travers son père, architecte et collectionneur réputé, jusqu’à ses différents voyages qui l’amèneront à devenir photographe. La biographie est illustrée par des photographies mais aussi des documents inédits, comme ses poèmes manuscrits et les nombreuses lettres extraites de sa longue correspondance avec Agnès Sire.

Catalina Mena est née à Santiago du Chili en 1966. Nièce de Sergio Larraín, avec qui elle n’a eu que très peu de contacts, elle se consacre depuis 25 ans au journalisme culturel et à la rédaction d’essais sur les arts visuels et la photographie. Fréquemment publiée dans des revues, catalogues et ouvrages, elle est membre de Barbarie – pensar con otros, plateforme digitale qui réunit des penseurs culturels de langue espagnole. Elle est notamment l’auteure du recueil de poèmes 7am (1993) et d’une étude sur l’auteur et activiste chilien Pedro Lemebel (2019).

L’Atelier EXB a déjà publié plusieurs ouvrages sur le travail de Sergio Larraín : la monographie rétrospective en 2013 suivie de Valparaiso (2016), El rectangulo en la mano (2018) et Londres 1959(2020). Cette biographie permet d’enrichir et de compléter ce travail de contextualisation mené sur son œuvre depuis plusieurs années avec la complicité d’Agnès Sire.

D’après la Maison de l’Amérique latine – Paris