Quilapayún est l’expression musicale la plus engagée et politique du Chili. Le groupe était le plus grand emblème de la Nouvelle Chanson Chilienne, identifié au gouvernement d’Unité Populaire. Avec son répertoire, il représentait, avant et après le coup d’État militaire, la gauche politique du pays.
Photo : Quilapayún
Pour les Quilapayún, l’année 1973 marque le début de l’exil. Envoyés par Salvador Allende comme ambassade culturelle du Chili à l’époque, leur mission était de parcourir plusieurs pays européens afin de montrer ce qui se passait réellement dans le pays. Le coup d’État militaire empêche leur retour et contraint le groupe à se réfugier en France, d’où ils organisent leur activité artistique pendant toutes les années d’exil. Si jusqu’en 1973 Quilapayún a montré une œuvre importante connue et appréciée sur le continent américain, depuis cette date jusqu’à aujourd’hui se sont accumulés des albums et des chansons dans lesquels se révèle un travail inlassable de création et d’engagement dans les luttes libertaires du Chili et de l’Amérique latine.
Avec plus de cinq-cents chansons enregistrées, quarante albums et des milliers de performances en concerts, à la radio et à la télévision, Quilapayún est aujourd’hui l’un des classiques de la musique latino-américaine. Porte-parole d’une histoire et représentant d’une culture, Quilapayún est une chanson où la poésie et la musique sont protagonistes en même temps que s’y manifeste l’engagement pour la paix, la solidarité et la démocratie.
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Organisé par MACONDO