Les ministres des Affaires étrangères de la Colombie, du Mexique et du Brésil se sont réunis virtuellement le 7 août et ont publié une déclaration

Après une réunion virtuelle dirigée par les ministres des Affaires étrangères de la Colombie, du Mexique et du Brésil, les gouvernements de ces pays ont publié cette semaine une deuxième déclaration sur la crise politique au Venezuela, après les élections du 28 juillet, dans laquelle ils insistent sur la divulgation des résultats par une partie du parti vénézuélien.

 
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« Les ministres des Affaires étrangères du Brésil, de la Colombie et du Mexique, sur ordre de leurs présidents respectifs, se sont réunis virtuellement hier, le 7 août 2024, pour continuer à discuter de la situation actuelle au Venezuela », commence le communiqué. Par la suite, le communiqué souligne à nouveau la nécessité pour le CNE de présenter les résultats des élections présidentielles dont Nicolás Maduro a été annoncé vainqueur, ventilés par bureau de vote. « En prenant note du processus engagé devant la Cour Suprême de Justice du Venezuela (TSJ) concernant le processus électoral, ils partent du principe que la CNE est l’organisme qui est responsable, par mandat légal, de la divulgation transparente des résultats électoral ». De la même manière, ils insistent pour qu’une vérification impartiale des résultats soit permise, « dans le respect du principe fondamental de la souveraineté populaire ». En outre, ils réitèrent l’appel aux acteurs politiques et sociaux du pays à faire preuve « d’un maximum de prudence et de modération » lors des manifestations et événements publics.

De même, un appel est lancé aux forces de sécurité après le durcissement de la répression : « Garantir le plein exercice de ce droit démocratique dans les limites de la loi. Le respect des droits de l’Homme doit prévaloir en toute circonstance », précise le texte. « Exprimant une fois de plus leur respect pour la souveraineté et la volonté du peuple vénézuélien, ils annoncent qu’ils poursuivront les pourparlers de haut niveau et soulignent leur conviction et leur confiance dans le fait que les solutions à la situation actuelle doivent émerger du Venezuela. Dans ce sens, réaffirment leur volonté de soutenir les efforts de dialogue et de recherche d’ententes qui contribuent à la stabilité politique et à la démocratie dans le pays », conclut le communiqué.

Il s’agit de la deuxième déclaration officielle entre ces trois pays après qu’ils ont décidé de travailler ensemble pour trouver une solution négociée au conflit politique dans le pays voisin. À l’exception de l’appel au respect des droits de l’Homme, la première déclaration publiée le 1er août avait pratiquement la même ligne discursive que la seconde. En dialogue avec les médias, le ministre colombien des Affaires étrangères, Luis Gilberto Murillo, a assuré que ces gouvernements n’ont pas fixé de délais pour l’intermédiation et que tout dépendra de la dynamique vénézuélienne elle-même.