La 33e édition du festival Biarritz Amérique Latine aura lieu du samedi 21 au vendredi 27 septembre 2024. Le festival propose trois compétitions de films longs métrages, courts métrages et documentaires. Outre les films en compétition, des focus autour de différentes thématiques sont présentés chaque année. Deux expositions de photos avec le soutien de l’ambassade du Pérou en France.
Photo : Festival de Biarritz
David Díaz : « Shipibo-Konibo Retratos de mi sangre«
Le jeune photographe David Díaz Gonzáles (Communauté Native de Nuevo Saposoa, Ucayali, 1992) offre dans cette exposition une immersion soigneuse dans la vie quotidienne de la communauté Shipiba dont il est originaire. Expert en design graphique numérique, il a acquis il y a huit ans son premier appareil photo et vit maintenant à Lima, où il étudie la photographie et s’intéresse particulièrement à l’œuvre d’artistes pionniers tels que Martín Chambi et d’autres, dont il cherche à assimiler l’empreinte dans l’enregistrement de ses racines amazoniennes. Convaincus de la nature holistique du monde, les Shipibos croient que les humains, les plantes, les animaux et autres éléments de la nature partagent un esprit commun appelé Ibo. Tout porte à croire que ces photographies en sont également imprégnées. C’est peut-être pour cela que des visages capturés émane une douceur pure, tandis que leur aura projette une lumière éclatante sur le monde.
Alejandro León Cannock : images de pensée
Écrivain, enseignant, commissaire d’exposition et artiste visuel. Son travail prend place sur le territoire où s’articulent la vie des images et l’exercice de la pensée. À mi-chemin entre l’analyse iconologique et la critique idéologique, il s’intéresse aux processus de production, aux dispositifs d’exposition et aux modes de subjectivation qui, dans le cadre du capitalisme, opèrent dans le champ de l’art contemporain. La pensée, activité (in)consciente de l’être humain, est le processus essentiel de l’activité du philosophe. Quand on pense, une synthèse des perceptions, des images et des concepts nous donne une idée parfois claire, parfois tâtonnante, du sujet considéré. Mais, qu’est-ce qui se passe quand le sujet de la pensée est la pensée en elle-même ? Dans ses Explorations métaphotographiques, León Cannock nous montre à travers une recherche philosophique en photographie, ce moment clé où l’être humain réfléchit sur lui-même, sur son comportement face au processus de pensée, et sur l’image que cette expérience pourrait représenter. Fruit de son doctorat de recherche et de création, l’exposition « Images de pensée » est conçue comme un espace d’exploration, de recherche, de création et de critique, où s’entremêlent l’artiste et le philosophe.
León Cannock s’approprie le lieu d’exposition faisant place à la contemplation et/ou à la performance en quête d’une expérience esthétique qui ouvre les portes d’un questionnement infini. « La dialectique entre la création et la recherche, entre la pratique et la théorie, entre l’action et la réflexion, me permet de qualifier mon travail comme étant celui d’un art-based philosopher : le philosophe qui travaille avec, à partir de, à travers, autour, sur, à propos des arts. Ainsi, en tant qu’art-based philosopher, je fais appel à la pratique artistique comme moyen de penser le monde » (Alejandro León Cannock).
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