À Lyon : l’Amphi de l’Opéra de Lyon, vingt-cinq ans d’agitation en sous-sol

Concerts, projections, rencontres, expériences sensibles. En septembre 1999, l’Amphi de l’Opéra de Lyon présentait sa première saison de programmation tous azimuts. En 2024, l’Opéra Underground célèbre ce riche premier quart de siècle d’activités, avec une série de rendez-vous qui reflète l’esprit du lieu et les récits qui le traversent.

Photo : Opéra de Lyon

Se pourrait-il qu’un lien existe entre la programmation de l’Opéra Underground et la physique quantique ? La question peut sembler saugrenue. Et pourtant… En dévorant de savoureux ouvrages de vulgarisation comme ceux du physicien Carlo Rovelli, on peut entrevoir une correspondance. Car que nous révèle la physique quantique ? Que notre monde soit composé d’une matière discontinue où tout, jusque dans l’infiniment petit, n’est que relationnel. Aucune chose n’existe en elle-même : elle existe qu’en rapport avec les autres. Tisser un monde de relations où chaque proposition artistique, approche sensible, pensée, parole, image ou son peut resonner, vibrer en sympathie avec les autres… Tel est l’Ideal de ce programme et des récits qui, par le jeu du hasard et des affinités, le traversent. Ainsi ce récit qui, des répertoires croisés, nous souffle que le populaire et le savant, loin de s’opposer, s’associent depuis toujours. « Nous vivons dans un monde d’interdépendances et de contingence, qui n’accepte aucune certitude » dit Rovelli. Au moment où notre Amphi fête 25 ans d’agitations en sous-sol, qu’on nous permette d’adopter ces mots comme profession de foi. Et comme motif d’espoir : pour rester poétiquement habitable, le temps qui vient devra plus que jamais être relationnel – ou ne pas être.

Tout au long de la saison 2023-34 de l’Opéra Underground, ils ont enchanté le public de l’Amphi de l’Opéra lors de collaborations de haut vol avec le duo Ballaké Sissoko-Derek Gripper, le groove brésilien de João Selva, les inventives révérences à Ryuchi Sakamoto du groupe Asynchrone ou encore les belles dérives ambient des Marquises. Pour le Festival du Péristyle, c’est seul en scène que se présente le Quatuor Una Corda, avec trois récitals en une soirée et un répertoire à sa mesure qui allie œuvres du répertoire et surprises.

Le programme : 18 h 30 – Premier récital : Alexandre Borodine Quatuor à cordes n°2 en ré majeur Dmitri Chostakovitch Quatuor à cordes n°8 en ut mineur, op. 110 / 20 h – Deuxième récital : Jean-Sébastien Bach : L’Art de la fugue (BWV1080) / Franz Schubert Quatuor à cordes n°14 en ré mineur D.810 “La Jeune fille et la Mort”  / 21 h 45 – Troisième récital : Programme surprise ! Avec Zhongjia Wu – violon, Karen Nonomura – violon, Wiliam Hernandez – alto, Panshuo Wang – violoncelle.