Luis, un jeune homme de 18 ans aux racines indigènes, entre au Collège militaire dans l’espoir de s’assurer un avenir meilleur. Là, il se heurte à un système rigide et violent, conçu pour faire de lui un parfait soldat.
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Nous suivons l’arrivée des jeunes recrues dans le collège militaire qui est un lieu magnifique. Les raisons de leur engagement sont complexes : avoir un avenir, aider la famille, etc. Ils cherchent une sécurité économique et sociale. L’armée leur donnera un système de valeurs militaires rigides et ils apprendront à tuer.
« Nous pouvons affirmer, explique David Zonana, qu’il existe dans notre pays une maladie grave et chronique : la violence. Les raisons en sont multiples : le rôle de ses institutions, de ses structures sociales, de la pauvreté, du colonialisme, de l’identité indigène, du manque d’opportunités et de la marginalisation. Tout cela joue un rôle et je crois que Heroico saisit ces idées. Ces questions sont celles de toute personne vivant dans le Mexique moderne. »
Nous suivons surtout quelques élèves qui s’affrontent à un sergent tout-puissant. Nous voyons aussi la violence car ensuite ces jeunes devront s’attaquer à la corruption et aux cartels. L’acteur principal et la plupart des comédiens du film sont d’anciens cadets ayant été enrôlés dans l’armée à un moment donné de leur vie. « À mon sens, cela confère au film une authenticité nécessaire. Je voulais prendre le moins de liberté possible. Je ressentais une responsabilité particulière en choisissant de parler d’un monde aussi secret, sur lequel très peu d’informations sont disponibles. », précise David Zonana.
La réalisation est soignée et le film a eu un grand retentissement au moment de sa sortie au Mexique. C’est le second film du réalisateur, à découvrir en salle à partir du 22 mai.
Alain LIATARD