Quatre écrivains latino-américains présents à Lyon pour le festival international Littérature Live

Du mardi 21 au lundi 27 mai, Lyon organisera son festival international de littérature, Littérature Live. La Villa Genet reçoit à cette occasion une soixantaine d’artistes venus des quatre coins du monde pour parler de leur expérience littéraire et partager leur passion pour cet art. De la fiction à la philosophie, de l’extrême contemporain à la musique, la poésie et la performance, Littérature Live propose d’entrer en littérature avec curiosité. 

Photo : Villa Gillet Lyon

Conversations littéraires, lectures, performances, DJ set littéraire, scènes découverte : la littérature est curieuse, elle rêve, elle pense, elle est aussi diverse que les langues dans lesquelles elle s’écrit. Pendant une semaine, 65 écrivains artistes, poètes, philosophes venus de 24 pays parlent des questions qui les animent et des livres qu’ils écrivent. Parmi eux, on retrouve quatre écrivains latinos dont nous vous dressons brièvement le portrait. 

Rita Carelli est une réalisatrice et actrice brésilienne née en 1984 à São Paulo. Ayant fait des études de lettres et de théâtre à Paris, elle est aussi autrice de livres jeunesse. En 2024, elle publie son premier roman, Terre noire, paru aux éditions Métailié et traduit du brésilien par Marine Duval. Roman s’apprentissage, le récit se centre sur une adolescente, qui à la suite de la mort de sa mère, part quelques mois dans un village amazonien accompagné de son père archéologue. Là-bas, elle découvre la nature, la mythologie et les rites des peuples autochtones qui changent profondément sa vision du monde. Avec cet ouvrage, Rita Carelli ouvre une nouvelle perspective sur la vie des peuples autochtones vivant en Amazonie, loin de l’exotisme et des visions stéréotypées. À l’occasion d’une rencontre, l’autrice brésilienne sera présente le samedi 28 mai à 19h00 à la Librairie La Maison Jaune pour présenter Terre noire.

Écrivaine argentine, Samanta Schweblin étudie d’abord le cinéma à l’Université de Buenos Aires avant de se consacrer à la littérature avec plusieurs recueils de nouvelles dont Des Oiseaux plein la bouche (Seuil, 2013, trad. Isabelle Gugnon) grâce auquel elle remporte le prix Casa de las Américas en 2008. Son roman Toxique (Gallimard, 2017, trad. Aurore Touya) explore le registre fantastique et développe une diégèse à l’atmosphère tendue. Dans Kentukis (Gallimard, 2021, trad. Isabelle Gugnon), l’autrice envisage un monde aux mains de petits robots-peluches, les kentukis, un sombre dispositif voyeuriste qui interroge notre rapport aux opérateurs de surveillance. Elle sera à Lyon le 23 mai pour présenter son nouveau recueil, Sept maisons vides, disponible en France à compter du 15 mai (Grasset & Fasquelles, trad. Isabelle Gugnon) et dans lequel elle examine l’inquiétante étrangeté du quotidien.

Né à Bogota en Colombie en 1973, Juan Gabriel Vásquez s’établit à Barcelone après être passé par la France et la Belgique. Il se fait connaître dans le monde entier avec Los informantes en 2004 (Les Dénonciateurs, Actes Sud, 2008, trad. Claude Bleton) qui a lieu en Colombie lors de la Seconde Guerre mondiale. Dès lors, il ne cesse de questionner l’histoire de la Colombie dans ses romans et confirme sa qualité d’auteur incontournable avec le succès de Histoire secrète du Costaguana en 2007 (Seuil, 2010, trad. Isabelle Gugnon). Dans son dernier roman, Une rétrospective, 2021 (trad. Isabelle Gugnon, Seuil, 2022), il retrace la vie du réalisateur et acteur Sergio Cabrera, une vie marquée par les bouleversements historiques du XXe siècle, entre l’Espagne, la Colombie et la Chine. Le 26 mai, Juan Gabriel Vásquez prendra part à une conversation autour de l’Histoire et de la littérature aux côtés de l’écrivain français Mathias Énard.

Itamar Vieira Junior est né en 1979 à Salvador, Bahia au Brésil. Écrivain et géographe, il est titulaire d’un doctorat en études ethniques et africaines de l’UFBA, l’université fédérale de Bahia. En 2018, il remporte le prix Leya du Portugal pour Torto arado. Dans la foulée, le best-seller, salué par la critique, lui vaut le prix le plus prestigieux du Brésil, le Jabuti, ainsi que le prix Oceanos. Il est également finaliste du prix Jabuti pour son recueil de nouvelles, La prière du bourreau. En 2023, la version anglaise de Torto arado – Crooked Plow – est publiée par Verso (trad. Johnny Lorenz) ainsi que la version française Charrue tordue (éditions Zulma, 2023, trad. Jean-Marie Blas de Roblès). L’auteur brésilien a récemment publié son deuxième roman très attendu, Salvar o fogo. Il sera possible de prendre part à la rencontre qu’il organise autour de son ouvrage Charrue Tordue, le 24 mai à 19h30 à la Librairie La Voie aux Chapitres.