Alors que la Belgique assure la présidence du Conseil de l’Union européenne et que des élections européennes cruciales ont lieu dans quelques semaines, c’est l’Union européenne et ses littératures qui sont à l’honneur, autour du slogan fédérateur « L’Union européenne, c’est toi, c’est moi, c’est nous. »
Photo : Bruxelles
Quelques grands moments jalonneront la programmation européenne : la rencontre entre Andreï Kourkov et Robert Menasse sur l’élargissement de l’Union et ses enjeux ; un dialogue franco-belge entre deux grands stylistes, Mathias Énard et Xavier Hanotte, en forme de variation sur la guerre et les traces indélébiles qu’elle a laissées dans l’histoire européenne ; une discussion entre trois romancières qui comptent dans la littérature européenne : l’Allemande Helene Bukowski, la Polonaise Magdalena Parys et la Tchèque Kateřina Tučková ; une rencontre avec le bédéiste Mathieu Sapin ou encore un dialogue entre deux figures politiques majeures, Paul Magnette et François Hollande, expliquant aux jeunes les vertus du vote et de la démocratie. En BD, l’Europe proposera aussi un débat axé sur la place des femmes dans nos sociétés, “Au bonheur des meufs”, avec Marie Dubois, Nina Six, Élise Thiébaut, Elléa Bird et Mathilde Ducrest.
Deux invités d’honneur : Deux figures emblématiques ont été choisies cette année comme invités d’honneur de la Foire du livre. Tout d’abord Posy Simmonds, grande dame de la bande dessinée britannique, qui est aussi créatrice de livres pour enfants, dessinatrice de presse, et a récemment été couronnée par le grand prix de la critique ACBD à Angoulême. Elle incarne à merveille le pont que la Foire aime à jeter entre les genres puisqu’une grande partie de son œuvre est nourrie d’histoire littéraire, dont elle a adapté́ de nombreux classiques. À ses côtés, l’écrivain ukrainien Andreï Kourkov, dont la carrière littéraire internationale a débuté avec Le pingouin (traduit en trente-six langues) et a été couronnée du Prix Médicis étranger pour Les abeilles grises. Écrivain engagé, il a préféré rester à Kyiv depuis 2022, pour marquer son soutien à ses compatriotes. S’il dit lui-même que sa verve romanesque s’est quelque peu tarie depuis le début de l’invasion russe, il est le témoin infatigable de la tragédie et de la menace en cours, aux portes de l’Europe, publiant Journal d’une invasion, ou des tribunes dans la presse internationale.
Service de presse