Le vendredi 15 mars, au Venezuela, c’est la proclamation de la candidature de Nicolas Maduro, candidat à sa réélection pour la présidentielle du 28 juillet prochain. Une candidature qui était attendue, mais dans un contexte d’impopularité de l’actuel chef de l’État. Une fois, ce dernier adapte les règles du jeu démocratique en sa faveur.
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Si Nicolas Maduro n’a jamais eu la popularité de son prédécesseur Hugo Chávez, il est aujourd’hui tout en bas des enquêtes d’opinion. Alors, il lui faut mettre en place des stratégies, comme l’explique Benigno Alarcón, professeur de sciences politiques. « Les gens qui soutiennent Maduro, dit-il, c’est environ 9 % de la population. Mais la tendance chaviste, son parti, c’est 20 %. Donc quelles sont ses options ? D’abord, il faut que son parti vote pour lui, même les membres qui ne sont pas en accord avec sa politique, donc il déploie beaucoup d’efforts pour faire vivre la mémoire de Chavez, c’est notamment pour cela que l’élection a lieu le jour de son anniversaire. »
Nicolas Maduro cherche également à ce que les électeurs qui ne lui sont pas favorables ne se rendent tout simplement pas aux urnes. « Le gouvernement n’aide pas les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales, car le vote jeune est anti-gouvernement. Il y a seulement un bureau pour s’inscrire dans chaque région », dénonce le professeur Alarcon. Et la mesure la plus radicale de toutes est évidemment l’inéligibilité de la dirigeante de l’opposition, Maria Corina Machado, interdite par une justice à la botte du pouvoir de se présenter à une élection pendant quinze ans.
D’après agences