La vice-présidente Verónica Abad a refusé d’avoir son propre agenda et a demandé à parler au président Daniel Noboa.
Photo : Cambio
Ce 28 novembre, la vice-présidente Verónica Abad a fait sa toute première apparition en public depuis l’annonce de son voyage en Israël en tant que partenaire de paix dans le conflit du Hamas. Verónica Abad a déclaré que par soucis de constitutionnalité, elle accepterait la mission, afin de ne pas être accusée de ne pas remplir son rôle. Cependant, elle a précisé qu’il s’agissait d’une opération ardue puisque les États-Unis n’ont pas été en mesure d’arrêter le conflit. Elle a quand même accepté en ajoutant qu’elle agirait en tant qu’ambassadrice à Tel-Aviv.
La vice-présidence s’est réduite depuis 2016, mais avec Verónica Abad elle sera réduite à son expression minimale. Cette dernière a confirmé qu’elle voyagera pour remplir sa mission en Israël, pour laquelle elle a demandé des informations au ministère du Travail et au ministère des Affaires étrangères. La vice-présidente Verónica Abad a révélé attendre davantage d’explications à propos de la restructuration de la vice-présidence et de son transfert en Israël, comme par exemple sur la composition de son équipe et sur la manière dont elle pourra exercer ses fonctions depuis l’extérieur.
« Victime de décontextualisation »
La vice-présidente Verónica Abad a dénoncé le fait que, depuis les élections, elle a été victime d’une campagne d’ostracisation. Elle a accusé les médias et les personnalités publiques d’avoir dévoilé d’anciennes interviews et déclarations de sa part. Elle a déclaré qu’il s’agissait d’une campagne sale qui se déroulait également dans les rangs du parti politique du président, l’Action Démocratique Nationale, malgré le fait qu’ils aient conclu des accords avec Daniel Noboa, dans le cadre de la candidature à la présidence.
Mme Abad a déclaré qu’elle honorait la première autorité du pays et qu’elle n’avait aucun problème à reconnaître son leadership, faisant allusion au président Noboa. Selon la vice-présidente, elle n’a refusé d’assister à aucun des événements auxquels Noboa a participé – comme le déjeuner au Carondelet après l’investiture -, mais elle a précisé qu’elle et son équipe n’y avaient pas été invitées. Par ailleurs, elle s’est plainte de la publication de l’actuelle ministre de la femme, Ariana Tannca, qui s’est moquée de sa désignation. Elle a ajouté que plusieurs membres du gouvernement actuel ont fait de même. Veronica Abad a également affirmé qu’elle n’était pas impliquée dans des actes de corruption.
« Je n’ai reçu aucune somme d’argent, ni de M. Noboa, ni du CNE« , a-t-elle affirmé, ajoutant qu’elle s’en remettait aux autorités pour demander à ce que ces rumeurs fassent l’objet d’une enquête et pour expliquer pourquoi M. Noboa parle de « trahison ». Elle a également nié avoir son propre agenda, distinct de celui du président. En outre, elle a fait savoir que l’équipe de Noboa lui avait demandé de ne pas parler à la presse et qu’elle s’était exécutée, jusqu’à présent.
Depuis le hall du bâtiment de la vice-présidence de la République et avec un important dispositif de sécurité, Verónica Abad a déclaré qu’“il doit être clair qu’au-delà des différences, la violence contre les personnes a toujours existé« . « Je ne pourrais jamais nier l’existence de la violence« , a expliqué la vice-présidente Abad, ajoutant que c’est pour cette raison qu’elle a travaillé avec Noboa sur un plan de sécurité pour l’Équateur.
D’après Primicias
Traduit par Carla Estoppey