Pour la troisième année consécutive, la Ville de Lyon s’associe aux célébrations de la Journée Internationale des Droits Humains. Cette édition 2023 aura lieu le samedi 9 décembre à l’Hôtel de Ville. Après la liberté d’opinion, d’expression et la liberté de la presse, puis le droit de l’environnement, la Ville de Lyon souhaite, pour cette troisième édition, mettre en lumière l’État de droit. Parmi les invités, Januario Espinosa, fondateur et directeur de Nouveaux Espaces Latinos. (Entrée libre sur inscription – Salon Justin Godart – Hôtel de Ville de Lyon).
Photo : Ville de Lyon
L’existence d’un État de droit suppose plusieurs conditions préalables, en particulier l’égalité entre les citoyens et la séparation des pouvoirs, deux piliers majeurs de nos démocraties modernes. Une culture solide de l’État de droit est essentielle pour que la démocratie fonctionne ; elle est également centrale dans la promotion des droits humains. À l’occasion du 75e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, il est donc nécessaire de rappeler ce que constitue, ou non, un État de droit, et ce qui le différencie, en bien des points, d’un régime autoritaire, dictatorial ou totalitaire.
Ce samedi 9 décembre sera donc l’occasion de sensibiliser les Lyonnais et les Lyonnaises aux obstacles qui contreviennent à l’État de droit, à travers le récit de plusieurs experts et grands témoins issus des quatre coins du monde, y compris de la France. Des échanges nécessaires afin de se familiariser, voire de s’engager, en pleine conscience face aux enjeux de notre siècle. À ce titre, la Ville de Lyon remettra également la citoyenneté d’honneur à cinq personnalités dont l’engagement en faveur des droits humains force le respect. Une exposition retraçant leurs parcours sera visible sur les grilles de l’Hôtel de Ville pendant plusieurs semaines.
Le programme : 10 h : Ouverture officielle de la Journée Internationale des Droits Humains par Sonia Zdorovtzoff, adjointe au Maire de Lyon déléguée aux Relations, à la coopération et à la solidarité internationales. 10 h 05 – 11 h 30 : Table-ronde d’ouverture : les 75 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948, la DUDH énonce des droits et des libertés inhérents à toute personne. Universels et inaliénables, ils s’appliquent à chaque être humain sans distinction, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion ou d’opinion politique. 2023 marque le 75e anniversaire de ce texte majeur, considéré comme le fondement du droit international relatif aux droits humains. En savoir plus sur les 75 ans de la DUDH. 12 h à 13h 30 : Déjeuner offert aux participants et participantes dans la limite des places disponibles, salons rouges, participation sur inscription.
De 13 h 30 à 15 h : Quelles menaces à l’État de droit ?
Paroles d’experts ou témoignages de militants des droits humains, salon Justin Godart, entrée libre sur inscription. Que se passe-t-il lorsque l’État de droit est malmené ou défaillant ? Quelques experts et plusieurs grands témoins prendront la parole à tour de rôle pour raconter les liens entre le principe d’État de droit et leur histoire, leur engagement et leurs combats.
Intervenants : Stéphane Corcuff (Chine/Taïwan), Maître de conférence à Sciences Po Lyon, sinologue ; Januario Espinosa (Chili), réfugié politique chilien, fondateur et directeur de la revue Nouveaux Espaces latinos ; Fatema Salehi (Afghanistan), militante des droits humains, ancienne journaliste, réfugiée en France depuis 2021 ; David Dufresne (France), écrivain et réalisateur de documentaires dont Un pays qui se tient sage (2020) ; Désanges Angélique Mayenga (République démocratique du Congo), défenseuse des droits des peuples autochtones et du droit de l’environnement ; Salai Yaw Aung (Myanmar), opposant politique réfugié en France depuis 2023.
15 h – 16 h 30 : Table ronde de clôture – Quelles solutions, contre-pouvoirs pour sauvegarder l’État de droit ?
Intervenants : Pinar Selek (Turquie), universitaire turque inquiétée dans son pays pour ses recherches sur les minorités ; Kathrin Schön (Allemagne), représentante de la Stiftung Forum Recht, une fondation de droit public à but non lucratif, directement rattachée à l’État fédéral allemand. Cette institution d’un nouveau genre aborde les questions actuelles du droit et de l’État de droit en République fédérale d’Allemagne en tant que condition de base d’une démocratie fonctionnelle et vivante, et permet à tous les groupes sociaux d’en faire l’expérience à travers des expositions et des activités sur place et dans l’espace virtuel ; Ariane Lavrilleux(France), journaliste française récemment inquiétée par les autorités françaises pour une série d’articles sur les opérations de renseignement menées par la France pour le compte de l’Égypte ; Gwendoline Delbos-Corfield (Pologne et Hongrie), Eurodéputée française, rapportrice du Parlement européen sur la situation de l’État de droit en Hongrie, également très attentive sur la situation de l’État de droit en Pologne ; Fariba Hachtroudi (Iran), journaliste, écrivaine et animatrice de l’association Mohsen Hachtroudi (Mo-Ha), qui apporte un appui très concret aux étudiants et étudiantes depuis le début du mouvement Femme-Vie-Liberté. Modératrice : Florence Laufer, Directrice de Prison Insider.
Pour toute question : droitshumains@mairie-lyon.fr
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