Né en Argentine, à Córdoba en 1977, Federico Falco a publié plusieurs recueils de nouvelles qui ont fait de lui l’étoile montante d’une nouvelle génération d’écrivains. En 2010, la revue Granta l’a sélectionné parmi les meilleurs jeunes auteurs hispaniques. Les plaines est son premier roman traduit en français.
Photo : ed. Gallimard
Une lumineuse histoire de deuil et de reconstruction dans la solitude. Un homme quitte Buenos Aires pour s’établir non loin de Zapiola, un village perdu dans les grandes plaines argentines. Là-bas, il consacre ses journées à créer un potager d’où il compte tirer sa nourriture quotidienne. Éloigné de tout et de tous, il a essayé de se fuir lui-même, mais plus le temps passe, plus les bribes de son passé remontent à sa conscience, viennent se mêler aux observations qu’il consigne, chaque jour, dans ses cahiers.
Aux petits et grands tracas du travail de la terre se juxtaposent les épisodes tirés de son histoire familiale (des Piémontais ayant émigré en Argentine au début du siècle), la contemplation détaillée de la nature et surtout, les traces laissées par une rupture très douloureuse avec son ex-compagnon Ciro, laquelle explique peut-être sa nouvelle vie.
Les plaines est le roman d’un deuil amoureux, d’une lente reconstruction, comme une célébration apaisée de la beauté du monde et le récit d’une quête : celle d’un lieu où vivre pleinement. Description d’une solitude au cœur des grands paysages de la pampa, c’est aussi une bouleversante déclaration d’amour aux histoires qu’on se raconte et qu’on raconte pour peupler le vide qui nous entoure ou celui qui nous habite – en somme, les histoires qui nous relient au monde.
D’après l’éditeur
Les plaines, roman de Federico Falco, traduit de l’espagnol (Argentine) par Antoine Corradi. Éd. Gallimard, 280 p., 22.5 euros ; à paraître le 07/09/2023