Les Nations unies ont choisi d’organiser la Conférence internationale sur le climat de 2025, la COP30, au Brésil, dans la ville amazonienne de Belém do Pará. C’est ce qu’a annoncé vendredi le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva.
Photo : Forum Brésil
Sur Twitter, Lula Da Silva a déclaré : « J’ai participé à des COP en Égypte, à Paris, à Copenhague, et tout ce dont ils parlent, c’est de l’Amazonie. Alors pourquoi ne pas organiser la COP en Amazonie pour que les gens puissent la connaître, voir ses rivières, ses forêts, sa faune ». Le ministre des Affaires étrangères, Mauro Vieira, a déclaré que les Nations unies avaient approuvé la candidature du Brésil à l’organisation de la COP30 le 18 mai, à la suite d’une demande formulée par Lula lors de la réunion de la COP27 qui s’est tenue l’année dernière en Égypte.
Belém do Pará est une ville au nord du Brésil située à la lisière de la forêt amazonienne. C’est la capitale de l’État du Pará, situé sur la côte de l’estuaire du fleuve Amazone. Le gouverneur du Pará, Helder Barbalho, a déclaré dans la même vidéo que c’était un « grand privilège pour tout le pays » d’accueillir l’événement, affirmant qu’il « accroît la responsabilité » de l’agenda climatique du Brésil en ce qui concerne les droits des peuples indigènes et l’environnement.
Lula a promis de lutter contre la déforestation de l’Amazonie et de réparer les dommages causés par son prédécesseur, Jair Bolsonaro, car la déforestation s’était intensifiée sous sa présidence.
Mais ces derniers jours, le gouvernement de Lula a été critiqué pour être revenu sur ses promesses électorales liées au climat. Son gouvernement a aidé le Congrès à adopter un projet de loi qui prive les ministères de l’Environnement et des Peuples indigènes de certains pouvoirs, affaiblissant ainsi la surveillance des protections environnementales et de la démarcation des terres indigènes en Amazonie.
La COP est la conférence annuelle des Nations unies sur le changement climatique, au cours de laquelle les États discutent et s’accordent sur les mesures à prendre pour résoudre les problèmes environnementaux. Cette année, la 28e édition de la conférence se tiendra à Dubaï. Le calendrier des Nations unies ne prévoit pour l’instant rien après cet événement.
Lors du sommet sur le climat de l’année dernière, les négociateurs de près de 200 pays ont pris la décision historique de créer un fond « pertes et dommages » pour aider les pays vulnérables à faire face aux catastrophes climatiques et ont convenu que la planète devait réduire de près de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.
Toutefois, la tentative de s’attaquer à la principale source d’émissions de gaz à effet de serre et à la crise climatique se révèle être un fiasco après que plusieurs pays, dont la Chine et l’Arabie saoudite, aient bloqué une proposition clé visant à éliminer progressivement tous les combustibles fossiles et pas seulement le charbon.
D’après Mia Alberti
Traduit par Solveig Ausoni